Le nouveau directeur de l’Algérienne des eaux (ADE) de la wilaya de Blida vient d’être installé dans ses nouvelles fonctions après le mécontentement de la population quant à la gestion de l’ancien directeur. Toutefois, l’ADE arrivera-t-elle à assurer une bonne et équitable gestion de l’eau potable ? Une chose est sûre, l’eau ne coule toujours pas régulièrement dans les robinets.
Un jour sur trois, un jour par semaine, voire par quinzaine dans certains quartiers. A la cité des HLM Ben Boulaid, ex-Montpensier (Blida ville), les habitants ne cessent de crier leur désarroi. «Nos robinets restent à sec pendant une dizaine de jours. Jusqu’à quand cette souffrance», regrettent les résidents, lançant dans la foulée un SOS aux responsables concernés afin qu’une solution soit trouvée à leur calvaire. Il faut dire que la cité en question comporte une dizaine d’étages dans certains bâtiments, ce qui rend la montée de l’eau aux étages supérieurs souvent impossible durant la saison estivale, où le débit est faible.
Dans la même ville, des habitants de la rue Yousfi Abdelkader, ex-19 Juin, sont allés, récemment, jusqu’à organiser un mouvement de protestation pour attirer l’attention des responsables locaux pour trouver une solution aux longues coupures d’eau.
Le problème se pose également à Boufarik et dans d’autres communes de la wilaya. A la Chiffa, à la cité Sidi Madani plus précisément, les habitants ne cessent d’interpeller les autorités puisqu’ils disent que l’eau n’est distribuée qu’une seule fois par semaine. «Il est inconcevable d’être sans eau potable à la maison et de voir une conduite perdant de gigantesques quantités d’eau. Ce n’est pas normal», regrette un habitant de Sidi Madani, côté bâtiments.
Mais les citoyens qui se sentent «le plus oubliés» sont ceux de Meftah, située à l’extrême est de la wilaya de Blida, limitrophe aux wilaya d’Alger et de Boumerdès.
«Nous souffrons de plusieurs problèmes, dont celui des longues coupures d’eau en été.
Nous habitons une commune qui comporte plusieurs logements sociaux, et ceux relevant de l’AADL. N’avoir l’eau que trois fois par mois, cela est vraiment grave», dénonce un habitant de Meftah, qui ne cesse de crier son ras-le-bol.
Côté Algérienne des eaux, l’ancien responsable a reconnu, avant la fin de ses fonctions, que Blida manque d’eau à cause des longues périodes de sécheresse.