Aokas : Le théâtre de Bouteghoua renoue avec les soirées culturelles

28/08/2022 mis à jour: 04:19
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Le théâtre de verdure de Boutheghoua, sis au village d’Aït Aïssa, dans la commune d’Aokas (20 km à l’est de Béjaïa), renoue cet été avec l’ambiance des soirées musicales et théâtrales, et ce, après une longue période d’inactivité à cause de la Covid-19 d’une part et les travaux d’extension de cette structure, dont le style est copié sur le modèle des théâtres en plein air de Rome antique. 

Le week-end dernier, la scène de Bouteghoua nous a révélé, comme à son accoutumé, un talent de la chanson kabyle peu connu du grand public dont la voix a replongé les mélomanes dans l’air du défunt Zerouki Allaoua. Il s’agit de Moh Tahir qui a émergé la décennie dernière sur l’arène du style chaâbi kabyle. Le même espace culturel a connu comme premier invité, le 17 aout, le chanteur Rachid Azzouz, un artiste que les Algériens ont découvert dans un reportage diffusé sur une chaîne de télévision japonaise en 2012. D’ailleurs, c’est dans ce pays du Soleil Levant qu’il a enregistré son premier album. 

D’autres fans l’ont découvert à travers ses passages sur les scènes au pays avec son orchestre composé de musiciens japonais à Tigzirt et ailleurs. Le public, composé essentiellement de femmes et d´enfants, s’est délecté et a bien apprécié la dizaine de titres puisés de son répertoire. 

Et ce, avant de laisser place à la troupe théâtrale Tifra n Thakerbouzt, de l’association culturelle  Itran de la wilaya de Bouira qui a présenté sa dernière production intitulée Tin Aken. Une œuvre réécrite par la réalisatrice et comédienne Nacera Ben Youcef. «Une œuvre originellement titrée en arabe ‘Masrahyat El azifa’ d’une dramaturge saoudienne», nous informe la réalisatrice. Le premier à paraître sur scène portant dans ses mains une faucille avec une longue manche est un ancien comédien et chanteur kabyle Makhlouf Aoudia alias Makhloufi. 

A l’âge de 80 ans, il continue à se battre pour promouvoir la culture amazighe. A rappeler que l’association Tidukli du village Aït Aïssa qui gère cet espace culturel du village a relancé ses activités au début du mois dernier à l’occasion de la Fête nationale du 5 juillet. Pour marquer cette journée de fête, les organisateurs ont conçu un programme spécial pour enfants en choisissant comme thème principal : l’environnement. 

A cet effet, un cours suivi d’exercices pratiques d’entraînement des enfants sur le tri des déchets et leur recyclage a été assuré par des formateurs et des spécialistes dans le domaine, en plus d’un programme d’animation comprenant le théâtre et un spectacle de clown, dit Brahim, président de l’association. 

«Au début de ce mois d’août, nous avons présenté une pièce de théâtre intitulée Asderfef  de la fameuse troupe théâtrale d’Ifarhounene (Tizi Ouzou)», poursuit-il. «Comme nous allons programmer, prochainement, la présentation d’une autre pièce de théâtre intitulée Si Lahlou, une adaptation de la pièce La malédiction de Molière que jouera la troupe théâtrale de la maison de jeunes de Yakourene (Tizi Ouzou)», conclut-il.
 

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