Dans un acte de bravoure qui aurait pu virer au drame, sept jeunes candidats à l’émigration clandestine ont été secourus de justesse par les garde-côtes de la wilaya d’Annaba, relevant de la 5e région militaire.
Selon les premières informations, l’incident s’est déroulé à l’aube du mardi 1er octobre, quand les forces navales, en patrouille de routine, ont intercepté une embarcation artisanale en perdition, à environ 10 miles nautiques au nord-est de Ras El Hamra dans la wilaya d’Annaba. Il était à peine 4h lorsque le signal de détresse a été repéré.
A bord de l’embarcation en bois, abondent nos sources, sept jeunes hommes, âgés de 19 à 31 ans, rêvaient d’un avenir meilleur sur les côtes de la rive nord. Ils avaient pris le large depuis la commune de Chétaïbi, une destination prisée en période estivale, transformée en point de départ clandestin. Mais en pleine mer, la réalité a vite rattrapé leurs ambitions. Sous la violence des vagues, l’embarcation de fortune a cédé, laissant l’eau s’engouffrer et les espoirs sombrer. L’intervention rapide des garde-côtes a été déterminante. Les jeunes hommes, en état de choc émotionnel et souffrant d’hypothermie, ont été repêchés à temps, échappant de peu à une mort tragique.
Ces naufragés, tous originaires de la cité Oued Dheb (Djabanet Lihoud) d’Annaba, ont immédiatement reçu les premiers soins à bord de l’unité navale avant d’être transférés au port militaire pour une évaluation médicale plus poussée.
Après avoir frôlé la catastrophe, les sept harraga ont été remis à la police judiciaire pour être identifiés. Ils devaient comparaître hier mercredi devant le procureur de la République près le tribunal de Berrahal pour répondre de leurs actes, notamment la tentative de quitter le pays illégalement. Cet événement tragique, hélas récurrent, rappelle une nouvelle fois le faux rêve qui pousse des jeunes à risquer leur vie en mer, dans l’espoir de trouver une terre d’accueil ailleurs.