Annaba : Les moustiques envahissent la ville

06/08/2023 mis à jour: 01:13
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Les enfants en bas âge et les personnes âgées en souffrent le plus

La saison estivale bat son plein et les moustiques sont toujours là, envahissant toutes les cités d’habitation de la wilaya de Annaba. A titre indicatif, la Plaine-Ouest, Pont Blanc, El Bouni, Boukhadra, Chaïba, Seybouse ou encore la région d’El Hadjar et de Sidi Amar, les moustiques règnent absolument en maîtres des lieux, constate-t-on. 

Les habitants comme les estivants souffrent énormément des piqûres des moustiques. «Nous invitons  les citoyens à signaler la présence du moustique-tigre  et de nous fournir leur nom et prénom  et aussi leur adresse et commune sur notre messagerie Facebook  et sur instagram», lit-on dans un communiqué rendu public, jeudi, par l’institut  Pasteur d’Alger (IPA). 

Par cette alerte, la wilaya de Annaba est, vraisemblablement, concernée. Source de nuits blanches pour les adultes et de maladies pour les enfants, notamment les encéphalites, le paludisme, la dengue et la fièvre jaune, ces diptères sont des milliards à squatter tous les immeubles de Annaba et autres espaces verts, n’épargnant aucune personne, aucun quartier ni cité sur l’ensemble de la wilaya. Dire le contraire relève de l’utopie. 

C’est l’indifférence des gestionnaires de la wilaya, notamment ceux communaux, chargés de l’environnement qui sont à l’origine de cette situation. Chaque année on annonce en grande pompe la mobilisation d’une équipe d’agents et d’un nombre impressionnant de vaporisateurs, d’atomiseurs, de pulvérisateurs générateurs de brouillard et d’une importante quantité d’insecticide à forte odeur de gasoil. 

Ces effectifs et ces moyens sont toujours inefficaces au regard de la multiplication des moustiques, été comme hiver. Chaque année, les élus de la commune s’apprêtent à engager un combat «décisif» contre ce coléoptère. 

Mais en vain. Le résultat est toujours le même, car on n’a jamais engagé les opérations en temps exact ni jamais passé à une méthode autre que celle traditionnelle, sans efficacité. Et comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, les caisses des drogueries et autres commerçants spécialisés dans les insecticides sous toutes les formes sont renflouées davantage. Les pastilles, les bâtonnets, les vaporisateurs et diffuseurs électriques «Made in Chine» se vendent comme des petits pains. Par sa politique défaillante, la commune de Annaba fait payer les ménages, composés en majorité de petites bourses déjà rongées par la cherté de la vie. 

Ceux qui sont plus ou moins aisés, c’est le climatiseur qui pallie à la situation dont l’unité se vend à près de 100 000 DA. Mais cet appareil aussi est inefficace lorsqu’on sait qu’en période estivale, les opérations de délestage électrique sont pratiquement régulières. L’assainissement semble être la solution idoine et radicale pour lutter contre ces insectes qui empoisonnent la vie des riverains, notamment pendant la canicule. 

Ce sont surtout les enfants en bas âge et les vieilles personnes qui en souffrent le plus. Le nettoyage tant espéré, et ce depuis de longues années, soulagera-t-il les habitants des méfaits de ces insectes redoutables, dont Annaba tire une triste réputation ?         

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