Un Liverpool tout feu tout flamme attend de pied ferme, aujourd’hui (17h00) à Anfield, son plus grand rival, Manchester City, champion déprimé qu’il cherchera à mettre KO, même s’il s’en méfie comme de la peste. En Premier League, les Citizens et leur entraîneur Pep Guardiola ont été sonnés par trois défaites d’affilée avant d’aller défier des Reds qui, eux, ne font que des miettes de l’adversité.
Manchester City (23 pts) n’a pas le choix : il faut gagner, autant pour stopper sa propre hémorragie que pour freiner la dynamique infernale de Liverpool (31 pts), invaincu depuis deux mois et demi. Le capitaine Virgil van Dijk et les siens ont enchaîné 14 victoires et un match nul (2-2 à Arsenal) depuis le 14 septembre, date de leur unique défaite cette saison, contre Nottingham.
Leurs prochains visiteurs, à l’inverse, traversent une crise majeure après cinq défaites consécutives, toutes compétitions confondues, suivies par un improbable fiasco mardi contre Feyenoord (3-3), où ils ont laissé filer un avantage de trois buts en l’espace d’un quart d’heure. «Maintenant, dans les premiers moments (d’adversité), je ne sais pas comment nous allons réagir», a admis Pep Guardiola. Anfield représente «le meilleur test» possible, car les coups vont pleuvoir «et c’est à ce moment-là que nous devons nous tenir debout en tant qu’équipe». - Guardiola, une seule victoire - S’imposer à Liverpool serait une énorme performance pour l’entraîneur espagnol qui, depuis son arrivée en 2016, n’y a gagné qu’une fois.
Dans un stade vidé par la pandémie, en février 2021, les Citizens avaient fait la différence en fin de rencontre (4-1). Aujoud’hui, il faudra batailler face à des tribunes hostiles, comme le Real Madrid de Kylian Mbappé en a fait l’expérience mercredi en Ligue des champions (2-0).
Les Reds ont remporté à cette occasion une 17e victoire en 19 matches cette saison. Mais ils y ont laissé des plumes, avec les blessures des défenseurs Conor Bradley et Ibrahima Konaté. «Depuis le début de la saison, toutes les personnes que j’ai sélectionnées pour débuter ont répondu présent et c’est ce qui va se passer dimanche», a déclaré l’entraîneur Arne Slot, mercredi, avant même que leur forfait ne soit acté. Liverpool a jusqu’ici déjoué tous les soucis d’infirmerie, même quand ils ont concerné le gardien numéro un, Alisson Becker, l’arrière droit Trent Alexander-Arnold et l’unique recrue estivale, Federico Chiesa. Ces pépins concernant des joueurs majeurs n’ont pas trouvé le même écho médiatique que quand ils ont touché Arsenal et Manchester City. «En général, les gens ne parlent des blessures que si les résultats ne sont pas là», a estimé Slot.
«Après dimanche, j’espère»
La machine à gagner de Manchester City, quadruple champion d’Angleterre en titre, s’est elle mise à dérailler sous le poids des absences, à commencer par celle du milieu défensif Rodri, Ballon d’or 2024, puis de sa doublure, Mateo Kovacic.D’autres titulaires réguliers ont été trahis par leur corps, comme Jack Grealish, John Stones, Jérémy Doku et surtout Kevin De Bruyne. «Nous avons joué deux ou trois semaines sans quatre défenseurs centraux et deux milieux défensifs. Mais petit à petit, les joueurs reviennent», a souligné Guardiola vendredi. Le champion d’Europe 2023 a mauvaise mine, mais Slot se méfie de la bête blessée et de son entraîneur, jamais à court d’idées innovantes. «L’une des raisons pour lesquelles je pense que Pep Guardiola est le meilleur manager du monde est qu’il trouve toujours des solutions», a déclaré le Néerlandais. «Le problème actuel est peut-être l’absence de Rodri, mais nous savons tous qu’il trouvera une solution et que leur forme reviendra. Après dimanche, j’espère.»