A une vingtaine de kilomètres au sud de Ammi Moussa, la capitale de l’Ouarsenis, la nature a créé un espace doté d’une vue imprenable et «meublé» par de grands arbres majestueux, à l’image du pin d’Alep, le cyprès et le caroubier.
Cet espace est également alimenté par les eaux de la source thermale dite «Mentilla».
Ce paysage naturel, bercé sur les hauteurs des monts de l’Ouarsenis, à quelque 1000 mètres d’altitude, ne cesse d’attirer, par sa verdure, sa température clémente qui avoisine les 26° C en été et aussi par les vertus curatives des eaux de la source, les amoureux de la randonnée et du tourisme en montagne et surtout les personnes qui souffrent de complications respiratoires ou de certaines infections de la peau comme la gale, le psoriasis, l’asthme, la rhinite ou encore la sinusite.
«Les eaux de cette source sont identiques à celles deChalle en France, qui est actuellement l’une des plus importantes stations thérapeutiques», a souligné un des visiteurs en évoquant les propriétés thérapeutiques médicalement reconnues de Mentilla et en ajoutant que cette dernière offre toutes les commodités pour la création d’un pôle touristique par excellence au profit de la région de l’Ouarsenis. «Hélas ! déplore-t-il, toutes les études établies jusque-là pour sa valorisation et son exploitationsont restées dans les tiroirs».
Mentilla est l’une des neuf sources retenues à l’échelle nationale pour un éventuel programme de développement et une étude a même été lancée en 2013 dans le cadre du comité de localisation et de la promotion de l’investissement et la régulation foncière (CALPIREF) dans ce sens.
«Mais malheureusement, depuis, rien n’a bougé», a affirmé un averti en lançant un pavé dans la mare : «Chaque année, on célèbre l’année nationale du tourisme par d’impressionnants expositions de pancartes des sites historiques et touristiques de la wilaya sans toutefois apporter les moyens utiles pour rentabiliser ces sites ô combien précieux».
Mentilla, ce don naturel de l’Ouarsenis, continue d’exister et ses eaux diaphanes continuent leur ruissellement dans l’Oued qui traverse la localité et continue aussi d’offrir ses bienfaits à ses visiteurs qui bravent toutes les difficultés liées essentiellement à la dégradation de la route vicinale qui y mène pour y arriver. Alors l’être humain pourra-t-il relever le défit de manifester son apport pour davantage valoriser ce site, -tout en le protégeant-, et ce pour le plus grand bonheur de celles et ceux qui aiment la nature ?