Alors que le directeur de la CCLS-Tiaret a été suspendu à titre conservatoire : Une commission à pied d’œuvre pour situer les responsabilités

08/12/2022 mis à jour: 04:35
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M. A. S, directeur de la CCLS-Tiaret, a été suspendu, hier, à titre conservatoire, en attendant les conclusions du travail de la commission mixte instituée à cet effet par la direction générale de l’OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales). Information qui nous a été confirmée hier par une source responsable. Cela intervient suite aux frasques du magasinier de Mechraa-Sfa et d’un employé de la station de semences, «actuellement en situation d’abandon de poste». Certains diront «en fuite», non sans avoir «laissé chez son père une énigmatique lettre dans laquelle il aurait dénoncé toutes les intrigues tissées et qui lui ont valu de prendre la fuite vers l‘étranger». Alors qu’une équipe de cadres de la direction régionale d’Oran et de celle de la DG de l’OAIC d’Alger sont à Mechraa-Sfa pour tirer les conclusions premières après avoir soldé les stocks dans une unité de traitement de semences, dont les portes ont été scellées sur ordre de la justice, voilà que ça se corse. Hier et en parallèle à ce tumulte, est venue s’ajouter l’action entreprise par une poignée d’agents qui ont observé un rassemblement pacifique pour «dénoncer», disent-ils, «la gestion de cette entité» fourvoyée depuis des lustres dans une série de scandales. Hier, beaucoup évoquaient des cas de manque dans d’autres unités, notamment à Dahmouni et à Tiaret, mais pour l’heure, rien n’est officiel. A «la hogra» dont certains disent être victimes, d’autres ont évoqué une toile d’araignée tissée pour faire de cette coopérative un piédestal à leur réussite sociale. On ne compte plus les scandales dans les trois CCLS, chacune indépendante dans son fonctionnement et régie par un statut public semi-privé. Comble du paradoxe, on ne sait comment, et en dépit des affaires qui s’amoncelaient, on a continué à désigner tel responsable dans une telle unité pour le changer dans les mêmes fonctions ailleurs. Maintes fois saisie sur ces scabreuses affaires, la justice a condamné certains et relaxé d’autres, alors que la tutelle, l’OAIC, dont même son ancien DG a été rattrapé par la justice, n’a jamais pensé à placer des responsables en passant par des avis d’appel à candidatures, mais n’a fait que du sur-place. Jusqu’à quand ?

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