L'ambassadeur d'Iran en Allemagne a été à nouveau convoqué ce lundi à Berlin après une vague d'exécutions, dont samedi 14 janvier celle d'un Irano-Britannique, a indiqué un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères. L'Iran avait annoncé ce samedi l'exécution d'un ancien haut-responsable au ministère de la Défense iranien, Alireza Akbari, ressortissant irano-britannique, condamné à mort pour espionnagepour le compte des services de renseignements britanniques, provoquant l'indignation de pays occidentaux et d'ONG.
Deuxième convocation en une semaine
Questionné par un journaliste, le porte-parole du ministère, Christofer Burger, a fait état de cette convocation «en raison des violations massives des droits de l'Homme et des vagues d'exécutions». C'est la deuxième fois en huit jours que le ministère allemand des Affaires étrangères convoque l'ambassadeur iranien : lundi 9 janvier, c'était déjà le cas pour protester contre l'exécution récente de deux hommes en lien avec les manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.
Ancien combattant de la guerre Iran-Irak (1980-1988), Alireza Akbari a été notamment vice-ministre de la Défense pour les Affaires étrangères, chef d'une unité dans un centre de recherche ministériel et conseiller pour le commandant de la Marine, selon l'agence officielle Irna. Il a été arrêté entre mars 2019 et mars 2020, d'après Irna. L'Iran a été secoué par des manifestations qui ont éclaté après la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, après son arrestation pour une infraction présumée au code vestimentaire des femmes du pays. Dix-huit personnes ont été condamnées à mort en lien avec les manifestations, selon un décompte établi par l'AFP à partir des annonces officielles. Quatre d'entre elles ont été exécutées.