Algérie - Égypte  : Coopération bilatérale et questions régionales au menu

25/01/2022 mis à jour: 06:08
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Le président Abdelmadjid Tebboune en compagnie du président égyptien Abdelfattah Al Sissi / Photo : D. R.

Outre la coopération bilatérale, les deux parties, algérienne et égyptienne, se pencheront certainement sur les questions régionales d’intérêt commun, à l’image de la crise libyenne, la question palestinienne ou des préparatifs du sommet de la Ligue arabe que l’Algérie devra abriter dans les mois à venir.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, effectue, depuis hier, une visite de travail et de fraternité en Egypte. Plusieurs ministres ont accompagné le chef de l’Etat lors de ce déplacement.

Il s’agit du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des startups, Yacine El Mahdi Oualid, et de la ministre de la Culture et des Arts, Wafaa Chaalal.

Outre la coopération bilatérale, les deux parties, algérienne et égyptienne, se pencheront certainement sur les questions régionales, d’intérêt commun, à l’image de la crise libyenne, la question palestinienne ou des préparatifs du sommet de la Ligue arabe que l’Algérie devra abriter dans les mois à venir.

Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, s’était déjà déplacé au Caire, le 17 janvier dernier, une visite durant laquelle il avait été reçu par le président égyptien, Abdelfattah Al Sissi.

«Opportunité»

La rencontre, a indiqué un communiqué du ministère, était «une opportunité pour passer en revue les relations bilatérales historiques basées sur la coopération et la solidarité ainsi que les perspectives de les renforcer dans divers domaines en concrétisation de la ferme volonté des dirigeants des deux pays, une volonté réaffirmée à l’occasion de ces entretiens».

«Les deux parties ont évoqué la situation prévalant sur la scène arabe, notamment la cause palestinienne et la crise libyenne, ainsi que le rôle des deux pays dans la promotion de l’action arabe commune», indique-t-on encore, ajoutant qu’elles ont «également abordé les principaux dossiers sur la scène continentale et l’importance de la coordination commune afin de défendre les valeurs et principes de l’Union africaine (UA)».

En somme, «les deux parties ont salué la convergence des vues des deux pays frères vis-à-vis des questions et des crises que traversent le monde arabe et le continent africain, une position confirmant la profondeur des relations stratégiques liant les deux pays et leur volonté politique de réaliser la stabilité et unifier les rangs», signale le communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Au-delà de la position de l’un et de l’autre au sujet de la crise en Libye, il est clair qu’Algériens et Egyptiens s’entendent sur la nécessité de son règlement dans les plus brefs délais, les deux parties ne souhaitant pas son prolongement. Par ailleurs, le prochain sommet de la Ligue arabe, qui devra se tenir en Algérie dans les mois à venir, est également sur la table.

L’Algérie, par le biais de son ministère des Affaires étrangères, a affirmé, samedi, que la date de sa tenue «devrait être adoptée par le Conseil des ministres arabes lors de sa session ordinaire prévue en mars prochain, avec l’initiative de l’Algérie et l’appui du secrétariat général de la Ligue arabe».

Par ailleurs, la coopération bilatérale est également au menu des discussions entre les deux chefs d’Etat, d’autant que la haute commission mixte entre les deux pays «devrait bientôt se réunir», selon les déclarations faite par Ramtane Lamamra, lors de sa visite en Egypte.

Actuellement d’un peu plus de 700 millions de dollars – le ministère du Commerce avait évoqué un volume d’échange de 747 millions de dollars pour l’année 2020 –, Algériens et Egyptiens voudraient faire évoluer ce chiffre dans les années à venir.

En tout cas, tant par rapports aux questions régionales que sur le plan économique, les deux parties ont tout intérêt à intensifier la coopération au vu de l’importance des enjeux. 

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