Quatre filières industrielles sont désormais dotées de comités sectoriels. Il s’agit de l’agroalimentaire, la mécanique-automobile, l’électrique-électronique et l’industrie des textiles et cuir. Ces quatre filières ont été choisies pour leur poids dans l’industrie nationale.
Elles recèlent un potentiel de développement mais sans pour autant que les conditions nécessaires soient assurées essentiellement les outils de bonne gouvernance.
D’où d’ailleurs l’installation de ces comité jeudi dernier par le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar. En effet, le principal objectif assigné à ces comités est la mise en place d’un système de gouvernance et de dialogue entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques.
Un communiqué rendu public à cet effet explique que pour la création de ces comités, le ministère adoptera «une méthode participative basée sur la concertation et le dialogue pour concrétiser des objectifs mesurables et réalisables et formuler une vision globale pour le développement de chaque filière, tout en assurant la coordination entre tous les acteurs». Une méthode qui sera appliquée de manière progressive.
Ainsi, globalement, ces comités visent à «créer un espace de concertation et de dialogue public-privé entre les acteurs économiques et les institutions de l’Etat pour développer ces filières et lever les obstacles qui les entravent». Il s’agit aussi de travailler pour la valorisation de la production nationale, la promotion de l’investissement, la réduction de la facture d’importation et l’intégration des entreprises dans l’écosystème économique international pour au final réussir à augmenter le PIB industriel de 10 à 15% et la transformation de l’économie nationale.
Le travail sur le terrain se traduira, selon le ministre de l’Industrie, par l’élaboration de manière participative de contrats de programme pour chaque filière industrielle dans l’objectif de promouvoir les activités des différents secteurs industriels.
Et ce de manière à ouvrir le champ aux différentes parties prenantes pour participer à la prise de décisions stratégiques, et exprimer leurs aspirations et besoins à travers ces contrats. «La stratégie de développement industriel ne se limitera pas seulement à l’entreprise ou aux groupes industriels, mais concernera l’ensemble des filières industrielles», a précisé le ministre dans ce cadre.
Et d’insister sur l’aspect lié à la gouvernance. L’accent sera en effet mis sur le renforcement de l’application des principes du système de gouvernance. Un point qui compte, selon Ahmed Zeghdar, sur «les principales opérations nécessaires et indispensables pour le bon déroulement du travail des entreprises et la confirmation de la transparence de l’administration». Un volet dans lequel les dysfonctionnements sont nombreux avec le poids pesant de l’administration, son interférence sur les décisions économiques. Ce qui a retardé jusque-là l’essor de l’économie nationale.
Ces blocages ont également joué négativement sur l’attraction des investissements et la compétitivité de l’entreprise nationale dont le système de gouvernance a montré ses limites. Le temps donc est à la recherche de l’efficacité dans ce cadre. Le ministre de l’Industrie n’a pas manqué de relever l’importance de cette question et du dialogue pouvoirs publics-opérateurs économiques.
Les comités installés ce jeudi ont du travail à faire pour réaliser tous ces objectifs et aller vers une vision globale de développement de toutes les filières industrielles, la mobilisation et la coordination entre tous les acteurs. Pourvu que le suivi des actions soit au rendez-vous et que les décisions soient mises en marche. Car, il y a déjà eu auparavant les contrats de performance sans que des résultats ne soient réalisés.