Agression sioniste contre Ghaza : Les services du Croissant-Rouge palestinien risquent d’être interrompus

19/08/2024 mis à jour: 01:19
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Par manque de moyens, les équipes du Croissant-Rouge palestinien ne peuvent plus venir en aide aux blessés - Photo : D. R.

De nombreuses localités de Ghaza ont été la cible, hier, de bombardements intenses de l’armée d’occupation israélienne. Au moins 82 membres de la Défense civile sont tombés en martyrs et plus de 720 autres ont été blessés dans ces attaques.

Le Croissant-Rouge palestinien a annoncé, hier, que ses services risquent d’être interrompus dans la bande de Ghaza en raison d’une grave pénurie de carburant. Dans un communiqué publié sur la plateforme X, l’association palestinienne de secours a souligné que ses services «risquent d’être interrompus dans les gouvernorats de Ghaza et du Nord en raison d’une grave pénurie de carburant nécessaire au fonctionnement des ambulances, des cliniques médicales d’urgence et des services de secours».

Il est indiqué, dans le communiqué, que «les équipes du Croissant-Rouge palestinien connaissent déjà des pénuries de carburant et fonctionnent actuellement à capacité minimale, avec seulement deux ambulances sur huit en service dans les gouvernorats de Ghaza et du nord de Ghaza, qui risquent toutes deux de s’arrêter complètement ce dimanche».

La source a prévenu que «cette situation entravait gravement la capacité des équipes à fournir des services et aggravait la crise sanitaire dans ces gouvernorats».

L’association a mis en garde que l’épuisement des réserves de carburant «entraînera également l’arrêt des générateurs d’électricité dans les cliniques et les centres médicaux – neuf au total dans les deux gouvernorats –, ce qui entraînera la détérioration des médicaments, l’arrêt des équipements de laboratoire et l’arrêt complet des services dans les cliniques qui servent des milliers de citoyens».

Comme la veille, de nombreuses localités de Ghaza ont été la cible hier d’intenses bombardements de l’armée d’occupation israélienne. Au moins 82 membres de la Défense civile sont tombés en martyrs et plus de 720 autres ont été blessés dans ces attaques.

Dans un communiqué, l’Agence de défense civile a déclaré que l’entité sioniste «entravait délibérément les efforts humanitaires visant à sauver des vies et à protéger les civils». Jusque-là, les équipes de secours de Ghaza ont réussi à récupérer les corps de «35 000 personnes, tandis qu’environ 10 000 personnes restent coincées sous les décombres».

Selon la même source, «les pénuries de carburant et les attaques (sionistes) empêchent les équipes de la Protection civile de répondre à des milliers d’appels d’urgence». Selon la même source, «environ 2210 corps ont disparu des cimetières de la bande de Ghaza».

Aussi, «le largage par l’entité sioniste d’environ 85 000 tonnes d’explosifs sur la bande de Ghaza a détruit plus de 80% des infrastructures urbaines et 90% des infrastructures générales».

A ce titre, l’organisme a prévenu qu’«environ 17% de ces munitions n’ont toujours pas explosé». L’agression sioniste en cours depuis le 7 octobre 2023 a fait près de 40 100 martyrs, principalement des femmes et des enfants, et 92 600 blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes.

Situation sanitaire désastreuse

Sur le plan sanitaire, la situation est désastreuse. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a affirmé à ce propos que la situation sanitaire dans la bande de Ghaza était devenue «chaotique, dangereuse et désespérée» suite à la découverte d’un cas de polio chez un nourrisson de 10 mois dans l’enclave palestinienne ravagée par plus de dix mois d’agression sioniste génocidaire.

Le responsable des médias de l’Unicef, Jonathan Crickx, a expliqué que la découverte d’un cas de polio chez un nourrisson de 10 mois à Ghaza, le premier en 25 ans, «représente une indication qui montre à quel point la situation à Ghaza est devenue chaotique, dangereuse et désespérée».

Il a ajouté que «depuis le début de l’agression sioniste contre Ghaza, 180 enfants sont nés chaque jour, et la grande majorité d’entre eux naissent dans des conditions très difficiles dans des hôpitaux qui manquent notamment du vaccin, qui est administré à tous les enfants après leur naissance».

Jonathan Crickx a souligné que «l’Unicef a demandé 6,1 millions de doses de vaccin pour lancer une campagne à grande échelle dans la région, qui se déroulera en deux phases. La première phase de vaccination est prévue pour fin août et la seconde pour fin septembre.

Chacune prendra une semaine, mais nous avons besoin d’un cessez-le-feu pour que le processus de vaccination se déroule efficacement, étant donné qu’il est impossible de lancer une campagne de vaccination contre la polio à la lumière de l’agression» sioniste en cours dans l’enclave depuis le 7 octobre 2023.

Le responsable de l’Unicef a, par ailleurs, averti qu’il y avait «un besoin urgent de lutter contre cette maladie», soulignant que la polio «ne connaît pas de frontière et ne reconnaît pas les problèmes politiques et que, par conséquent, le problème ne se limite pas aux seuls enfants de Ghaza et il est nécessaire que tous les enfants de la région soient protégés de cette maladie».

L’hôpital Al Awda risque de fermer faute de carburant

L’hôpital Al Awda, au nord de la bande de Ghaza, a prévenu au début de la semaine qu’il cesserait de fonctionner d’ici 24 heures en raison d’un manque de carburant. Mohammed Salha, directeur par intérim de l’hôpital cité par des médias, a déclaré que le secteur de la santé dans le nord de la bande de Ghaza souffre d’un manque de fournitures médicales et d’une pénurie de carburant.

Salha a prévenu que «l’hôpital cessera de fonctionner dans les 24 heures, si le carburant n’arrive pas». Il a poursuivi : «L’hôpital Al Awda travaille actuellement autant que possible avec de petits générateurs électriques pour fournir des soins de santé aux malades et aux blessés.»

Depuis le début de la guerre, l’armée sioniste a délibérément pris pour cible les hôpitaux et le système de santé de Ghaza et mis de nombreux hôpitaux hors service, mettant ainsi en danger la vie des malades et des blessés, selon des données palestiniennes et onusiennes.

Depuis le début de la guerre, l’occupation a également empêché l’entrée de l’aide humanitaire, médicale et pétrolière, à l’exception d’une infime quantité destinée aux institutions internationales.

L’entité sioniste mène une guerre dévastatrice contre Ghaza depuis le 7 octobre, faisant plus de 132 000 martyrs et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, au milieu d’une destruction massive et d’une famine meurtrière.

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