Aghribs (Tizi Ouzou) : La mémoire de Didouche Mourad honorée

20/01/2025 mis à jour: 19:50
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Photo : D. R.

Un recueillement a eu lieu devant la statue de ce chef historique érigée à Agouni Oucherki, chef-lieu de la commune d’Aghribs.

A l’occasion du 70e anniversaire de la mort de Didouche Mourad,  tombé au champ d’honneur le 18 janvier 1955, dans la région de Constantine, à l’est du pays, un hommage a été rendu à ce chahid qui était chef historique et membre du «Groupe des six» qui a préparé le déclenchement de  la guerre de Libération nationale. Il était avec Larbi Ben M’hidi,  Mostefa Ben Boulaïd, Rabah Bitat, Krim Belkacem et Mohamed Boudiaf.

Et pour revisiter le parcours de ce martyr, un recueillement a eu lieu, samedi, devant la statue érigée à son effigie au niveau d’Agouni Oucherki, chef-lieu de la commune d’Aghribs, dans la daïra d’Azeffoun, à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Tizi Ouzou. Il s’agit d’une commémoration organisée, comme chaque année, par l’APC d’Aghribs en collaboration avec le bureau local de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) pour honorer la mémoire de Didouche Mourad, un chef historique, originaire du village Ibeskrien, dans la même commune.

Cet hommage a réuni des dizaines, voire des centaines de personnes, dont  Miloud Fellahi, secrétaire de la wilaya et Mohamed Klalèche,  président de l’APW, ainsi que plusieurs moudjahidine et fils de chouhada. Nous avons remarqué, en outre, la présence de Mohand Ouramdane Hachour, secrétaire du bureau de wilaya de l’ONM, de  Mohamed Badkouf, secrétaire national et responsable régional de la 7e Wilaya historique du FLN (Fédération de France), ainsi que Fatah Hamouche, directeur des moudjahidine.

Après le dépôt d’une gerbe de fleurs, les intervenants ont rappelé que «Didouche Mourad était l’un des architectes de la glorieuse Révolution de Libération nationale. Il avait une force de persuasion qui lui permettait de mobiliser contre le colonisateur français. Il était réputé pour son haut sens de conviction nourri par son amour de la patrie et parvenait à renforcer la mobilisation pour le projet révolutionnaire».

Parmi les moudjahidine présents à cet hommage, nous avons aussi remarqué Ahmed Askri qui a édité un livre témoignage sur la Révolution dans l’émigration. Il y avait aussi Amirouche Messis, maire d’Aghribs, Chabane Hamcha, directeur du musée régional du moudjahid de Tizi Ouzou, ainsi que d’autres représentants des autorités locales civiles et militaires. Rappelons que  Didouche faisait partie des rédacteurs de la Déclaration du 1er Novembre 1954.

Après le déclenchement de la lutte armée, il se rend, avec son adjoint Zighout Youcef, à Constantine pour organiser sa stratégie militaire contre le colonialisme français afin de libérer le pays. Il est mort lors de la  grande bataille du douar Souadek, laissant son adjoint Zighout lui succéder à la tête de la Zone 2. Ce dernier tombera au champ d’honneur, lui aussi, le 23 septembre 1956, dans un accrochage avec l’armée française à Sidi Mezghiche, une commune de la wilaya de Skikda.      

 

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