Afrique : Le FMI vante les intérêts de la Zlecaf

06/05/2023 mis à jour: 03:30
AFP
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La mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pourrait permettre une hausse de plus de 50% des échanges commerciaux entre les pays du continent, selon un rapport publié hier par le Fonds monétaire international (FMI). 

Elle aurait également, une fois totalement opérationnelle, un effet important sur les échanges commerciaux entre l’Afrique et le reste du monde, avec une hausse des exportations de 29% et des importations de 7%. La conséquence serait une hausse «de plus de 10%» du PIB réel médian par habitant, souligne également le rapport. 

L’accord de création de la ZLECAf prévoit la suppression progressive de la quasi-totalité des droits de douane sur cinq ans pour les pays les plus développés et sur dix ans pour les autres. Il été signé par l’ensemble des pays africains, à l’exception notable de l’Erythrée, et ratifié par l’immense majorité d’entre eux et en particulier les principales économies du continent, telles que l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Egypte, le Kenya ou encore le Nigeria. Sa mise en place a cependant pris du retard : initialement prévue au 1er juillet 2020, elle est devenue réalité le 1er janvier 2021, du fait de la pandémie de Covid-19. 

Le Fonds rappelle cependant qu’afin de parvenir à obtenir un tel impact, les Etats africains devront accompagner la mise en place de l’accord d’une série de réformes. «Si la réduction des barrières tarifaires et non tarifaires s’accompagne d’une amélioration notable du climat des affaires, les gains pour les pays seraient nettement plus élevés» avec ces réformes, insiste ainsi le rapport. 

Sans ces réformes, l’impact de la ZLECAf sera moindre. La simple réduction des barrières, tarifaires ou non, permettra aux échanges entre pays africains de ne progresser que de 15%, avec à la clé une hausse de 1,25% du PIB réel médian par habitant. Afin de saisir l’ensemble des opportunités, «il faudra investir dans le capital physique et humain, créer un cadre robuste sur le plan macroéconomique (...) et moderniser le dispositif de protection sociale afin de soutenir les plus vulnérables pendant la phase de transition», insiste le rapport.

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