La militante antiapartheid Frene Ginwala, qui fut la présidente de la première Assemblée nationale démocratiquement élue en Afrique du Sud, et la première femme à occuper ce poste, est morte à l'âge de 90 ans, a annoncé vendredi 13 janvier la présidence sud-africaine. Elle est morte à son domicile jeudi soir après avoir été victime d'un accident vasculaire cérébral deux semaines plus tôt. «Aujourd'hui nous déplorons la mort d'une formidable patriote», a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa dans un communiqué.
Une grande figure
«Nous avons perdu une autre grande figure parmi une génération particulière de dirigeants à qui nous devons notre liberté et à qui nous devons notre engagement à continuer à construire l'Afrique du Sud à laquelle ils ont tout consacré», a-t-il ajouté.
Frene Ginwala avait été nommée présidente de l'Assemblée nationale en 1994, tandis que Nelson Mandela était élu président, marquant la fin du régime d'apartheid. Elle avait occupé ce poste jusqu'en 2014.
«De nombreux droits et avantages matériels dont bénéficient aujourd'hui les Sud-Africains trouvent leur origine dans le programme législatif du premier parlement démocratique sous la direction du Dr Ginwala», a souligné le président Ramaphosa.