Le premier contrat international d’extraction pétrolière a été signé à Kaboul le 5 janvier. Un chèque 750 millions de dollars qui va permettre à Pékin de chercher du pétrole dans le nord de l’Afghanistan et qui offre au nouveau régime afghan à la fois l’investissement étranger et la vitrine internationale dont il a besoin. L’accord prévoit que la Xinjiang Central Asia Petroleum and Gas Company (CAPEIC) forera du pétrole dans le bassin de l’Amu Darya, selon la BBC. Sur le papier, les talibans ont tout gagné. Depuis la prise de Kaboul, ils cherchent de l’argent frais, il y en aura. Le contrat prévoit une redevance de 15% versée au régime afghan pour une durée de 25 ans. Ils voulaient de nouvelles infrastructures.
La Chine s’engage à construire la première raffinerie d’Afghanistan. De quoi fournir aussi de l’emploi. D’après les autorités talibanes, 3000 personnes issues de la main d’œuvre locale seront associées à ce projet. Mais avant tout, les nouveaux maîtres de Kaboul montrent que leur stratégie fonctionne. Ils ont beau rire au nez de l’Occident en revenant sur le droit des femmes, rétablir la lapidation, nier leurs engagements pris à Doha face aux Américains en février 2021. Peu importe. Ce sera le premier grand accord d’extraction d’énergie avec une entreprise étrangère depuis que les talibans ont pris le contrôle de l’Afghanistan en 2021. La société nationale pétrolière chinoise qui s’est implantée dès 2012 en Afghanistan ne veut pas lâcher ses parts de marché. Et peu importe qui gouverne. La vertu de ce contrat, selon l’ambassadeur de Chine présent lors de la signature, c’est de mettre l’économie afghane sur la voie de l’autosuffisance.