Les talibans ont marqué le troisième anniversaire de leur retour au pouvoir en Afghanistan ce mercredi 14 août, en réaffirmant leur engagement à appliquer strictement la loi islamique.
Lors des célébrations organisées à la base militaire de Bagram, le premier ministre Hassan Akhund a insisté sur l'importance pour les autorités talibanes de maintenir l'ordre islamique après la fin du djihad. La cérémonie a rassemblé des hauts responsables talibans, des militaires, et plusieurs centaines d'invités.
Depuis le 15 août 2021, date à laquelle les talibans ont pris le contrôle de Kaboul sans résistance, marquant la fin de l'intervention militaire occidentale, ils appliquent une interprétation ultra-rigoriste de la loi islamique. Ces festivités à Bagram comprenaient un défilé militaire, mettant en avant les équipements laissés par les forces occidentales lors de leur retrait précipité.
Des rassemblements populaires sont également prévus dans Kaboul, où les autorités ont renforcé les mesures de sécurité en raison du risque d'attentats, notamment de la part de l'État islamique, responsable d'une attaque récente. Les festivités incluent des performances athlétiques, des lectures de poésie, mais les journalistes, particulièrement les femmes, sont interdites de couvrir les événements.
Malgré l'isolement international du régime taliban, certains progrès diplomatiques ont été réalisés avec des pays comme la Chine et la Russie, ainsi qu'à travers des discussions à Doha avec l'Occident. Cependant, les talibans continuent de faire face à de vives critiques internationales pour leur traitement des femmes, exclues du travail et de l'éducation, et pour leur gestion d'une crise humanitaire persistante. Human Rights Watch a appelé les pays coopérant avec les talibans à leur rappeler les violations des droits des femmes et à chercher des solutions à la crise humanitaire en Afghanistan.