Affaires religieuses : Le classement de la mosquée El Badr demandé

05/08/2024 mis à jour: 18:21
1983
Une partie de la mosquée occupée par des associations

La mosquée El Badr, l’un des repères de la ville des Roses, ne cesse de «chercher» une autorité pour mieux la mettre en évidence. 

Construite il y a de cela un siècle, à Bab Essebt, plus précisément, le grand édifice, qui abrite actuellement la mosquée ainsi que des associations, un club de boxe, un petit centre de santé, le Croissant-Rouge algérien, entre autres, se retrouve dans un état lamentable, où le côté «joyaux architectural» est complètement «bafoué» par les «éclats ternes» de l’indifférence. 

Pour l’histoire, elle servait comme un hangar de stockage de tabac durant l’occupation française et après l’indépendance, les autorités locales de l’époque avaient décidé de transformer une partie de la bâtisse en une mosquée, surtout qu’à la base, elle possède plusieurs dômes et que son style est typiquement islamo-mauresque. 

Elle a été inaugurée en 1963 par le président Ahmed Ben Bella, tout en connaissant quelques modifications et réaménagements pour les besoins des ablutions et des prières. 

Il y a une dizaine d’années, le P/APW de l’époque avait proposé la récupération de toute la bâtisse au profit de la mosquée afin d’agrandir la salle de prière s’avérant exiguë vu sa situation au cœur de la ville, donc par rapport au nombre important de fidèles qui la fréquente,  obligeant certains d’entre eux d’accomplir leur prière (du vendredi) à l’extérieur, faute de places...

Le même APW, aujourd’hui décédé (Taibi), voulait non seulement agrandir la mosquée mais la réhabiliter afin de l’inscrire dans le patrimoine matériel blidéen, en mettant en relief sa beauté architecturale.

A l’époque, des réunions entre le wali, le P/APW, le P/APC et le directeur des wakfs étaient régulièrement organisées pour concrétiser le projet de l’agrandissement de la mosquée et de son rehaussement parmi les plus grandes du pays et en la dotant aussi de commodités, comme une bibliothèque, une salle de conférences, des cabines de douche en sous-sol...

En parallèle, ils ont proposé d’autres sièges aux différents occupants de la bâtisse pour vider les lieux et entamer l’opération des extensions. Mais finalement, le projet est tombé à l’eau.

Aujourd’hui, soit quinze ans après, les Blidéens interpellent les autorités locales pour faire sortir le projet des tiroirs de l’oubli, en réhabilitant la belle bâtisse et en l’octroyant à 100% à la mosquée afin de garantir plus de places aux fidèles, surtout qu’elle est implantée au centre-ville, donc fréquentée par beaucoup de personnes, passagers ou touristes, venant d’autres wilayas.


«Notre souhait est d’octroyer aux occupants de la bâtisse, comme les associations et le Croissant-Rouge algérien des locaux ailleurs afin de pouvoir agrandir la salle de prière, réhabiliter et surtout classer la bâtisse au patrimoine matériel local», espèrent des Blidéens, en lançant dans la foulée un appel à l’actuel wali de Blida pour réaliser ce vœu cher aux habitants de la ville des Roses.  

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