Un incident marquant a secoué, lundi 29 juillet, l’aéroport Rabah Bitat d’Annaba révélant une fois de plus les dysfonctionnements liés aux cartes d’accès, particulièrement en période estivale.
Deux jeunes femmes, munies de leurs billets pour le vol AH 6177 ATR prévu à 13h45 à destination d’Alger, se sont retrouvées empêchées d’effectuer leur enregistrement, bien que leurs billets aient été confirmés. Selon un agent d’Air Algérie, elles seraient arrivées en retard, une affirmation que les passagères ont immédiatement contestée.
Les deux jeunes femmes, dont l’une était accompagnée de son époux, ont insisté pour défendre leur droit, affirmant qu’elles étaient arrivées à temps, une heure avant, et demandant la vérification des enregistrements des caméras de surveillance pour prouver leur point.
Le refus initial de l’agent d’Air Algérie a suscité l’indignation des voyageuses qui ont rapidement sollicité l’intervention des agents de la police des frontières. Cet incident, loin d’être isolé, met en lumière un problème plus vaste au sein des aéroports algériens, surtout pendant les périodes de grande affluence comme les vacances d’été.
Le trafic des cartes d’accès, permettant à des individus non éligibles de passer avant les autres ou d’accéder à des avantages injustifiés, est une pratique courante qui ne cesse de ternir l’image des compagnies aériennes nationales et des infrastructures aéroportuaires. Face à ces abus, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a pris des mesures drastiques pour rétablir l’ordre et la transparence.
Conscient des dérives et des injustices subies par les citoyens, il a engagé une série de réformes visant à éradiquer ces pratiques frauduleuses. En conséquence, des responsables de haut niveau ont été jugés et condamnés.
Lors de l’incident de l’aéroport Rabah Bitat, la police des frontières a tenté de trouver un compromis. Il a été décidé que l’une des deux passagères pourrait embarquer immédiatement, tandis que l’autre serait placée sur le vol suivant, prévu l’après-midi même si le vol en question a pris un retard de plus d’une heure. Cette solution, bien qu’imparfaite, a permis d’apaiser la situation, mais a laissé les voyageuses avec un goût amer d’injustice.
Avec l’augmentation des déplacements en période estivale, les autorités algériennes restent vigilantes et redoublent d’efforts pour surveiller et contrôler les flux de passagers dans les aéroports. La mise en place de nouvelles mesures de sécurité, l’amélioration des processus d’enregistrement et l’installation de systèmes de surveillance plus sophistiqués sont autant d’actions entreprises pour lutter contre ces fraudes. Le Président Tebboune insiste sur la nécessité d’une gestion rigoureuse et transparente des aéroports pour garantir le respect des droits de tous les voyageurs.
Cet incident à l’aéroport d’Annaba est un rappel frappant de la nécessité de maintenir une vigilance constante et de continuer à travailler pour une gestion plus juste et transparente des aéroports algériens. Les efforts pour assainir le secteur se poursuivent, avec l’espoir que de telles pratiques appartiendront bientôt au passé.