Les personnels de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (SGSIA) de l’aéroport d’Alger ont observé hier matin une grève, selon des sources médiatiques.
«Les travailleurs grévistes se sont rassemblés à l’extérieur de l’aérogare d’Alger pour faire entendre leurs revendications», a rapporté le site d’information Visas Voyages Algérie (VVA). Ce mouvement de grève n’a toutefois pas eu d’incidence sur les vols de et vers l’Algérie, selon une source crédible d’Air Algérie.
Les vols des autres compagnies aériennes ont été opérés normalement. Sur une plateforme de revendications, les contestataires ont formulé un certain nombre d’exigences, dont «une augmentation de 50% du salaire de base pour que le salarié puisse vivre dignement et non pas de mendicité, ainsi qu’une prime existante et l’ajout d’une autre, l’augmentation de l’indemnité panier à 700 DA», la fin «de la hogra, l’humiliation, les intimidations».
Ce sont essentiellement des revendications d’ordre social. Les protestataires affirment n’avoir aucun problème personnel avec le directeur de l’aéroport, dont ils n’exigent pas le départ. Mais veulent des solutions concrètes et assez rapides à leurs problèmes. Si la direction ne réagit pas, les travailleurs menacent de reconduire leur mouvement aujourd’hui avec un rassemblement à l’intérieur de l’aéroport.
Une démarche qui pourrait, cette fois-ci, pénaliser les passagers et perturber fortement le programme des vols. Des retards sont à prévoir dans ce cas et même un ralentissement à l’embarquement.
Reste à savoir si la direction va ouvrir les portes du dialogue et surtout comment va-t-elle répondre aux revendications dans un contexte très délicat. L’impact dévastateur de la pandémie de coronavirus a induit des pertes financières sur l’aéroport n° 1 du pays. Les pouvoirs publics n’ont décidé, jusque-là, que d’une ouverture partielle des vols internationaux. K. B.