C’est encore l’hécatombe sur les routes en Algérie. Quatre personnes ont trouvé la mort et 37 autres ont été blessées dans un accident, survenu hier à Tiaret. Les bilans des différents intervenants dans cette hécatombe donnent froid dans le dos.
En effet, malgré tous les dispositifs et mesures pour les limiter, les drames routiers ne cessent de mettre fin à des vies humaines. Le dernier accident est survenu suite au renversement d'un bus de passagers, survenu hier à 2h dans la commune de Guertoufa (wilaya de Tiaret). D’après le communiqué de la Protection civile, l'accident s'est produit suite au dérapage d'un bus reliant Mostaganem à Hassi Messaoud sur la RN23 au niveau du village de Tamda, dans la commune de Guertoufa (daïra de Rahouia).
Quelques heures auparavant, dans la soirée de jeudi, une personne a trouvé la mort et une autre a été grièvement blessée dans un accident de la circulation survenu à près de 60 km au nord de Ghardaïa, plus précisément au nord de Berriane. Selon le communiqué de la Protection civile, l’accident s’est produit sur la Nationale 1 suite au dérapage d’un véhicule touristique qui a fait plusieurs tonneaux avant de finir en dehors de la chaussée. Le chauffeur, 33 ans, est mort sur place. Son accompagnateur, 35 ans, souffre de multiples traumatismes.
Le plus grave accident reste celui de Sidi Bel Abbès survenu très tôt dans la matinée de jeudi, dans la commune de Belarbi. La collision entre un bus desservant la ligne Hassi Messaoud-Tlemcen et un véhicule de tourisme a fait 8 morts. Les images diffusées sur les chaînes de télévision et sur les réseaux sociaux sont choquantes. Selon les services de la Protection civile, les personnes décédées étaient les passagers du véhicule léger et de sexe masculin, âgés de 17 à 42 ans. Le wali de Sidi Bel Abbès, Mustapha Limani, s’est rendu rapidement sur le lieu du drame, a assisté à l’opération d'évacuation des victimes vers l’hôpital du chef-lieu de la wilaya et s’est enquis sur l’enquête ouverte par les services de sécurité sur les circonstances de ce drame.
Dans ce même contexte dramatique, les services de la Gendarmerie nationale font part du décès de 17 personnes et de la blessure de 37 autres dans 42 accidents de la route en seulement 48 heures. Ce bilan a été arrêté jeudi. Le milieu urbain n’est pas à l’abri de ces sinistres.
La Direction générale de la Sûreté nationale fait état, dans son bilan allant du 12 au 18 juillet, de 383 accidents de la route. Résultat : 9 personnes décédées et 458 autres blessées. Même si le comparatif avec la même période démontre une légère baisse, le drame reste entier pour les victimes et leurs familles. La DGSN précise que le facteur humain demeure la principale cause de ces accidents dans 95% des cas. Malgré les milliers de campagnes de sensibilisation, les bilans continuent de citer le non-respect du code de la route et de la distance de sécurité, l'excès de vitesse, la fatigue, le manque de vigilance au volant et d'autres facteurs liés à l'entretien du véhicule. La vigilance et la patience au volant sont plus que recommandées.