Les accidents de la route continuent de faire des victimes quasi quotidiennement, malgré la multiplication des campagnes de sensibilisation initiées par les pouvoirs publics sur la sécurité routière.
Trois cent trente-trois (333) personnes ont trouvé la mort et 12 717 autres ont été blessées, à différents degrés de gravité, depuis le début du mois de mai dernier dans 11 542 accidents de la route au niveau national, a fait savoir, mercredi dernier, un responsable à la Direction générale de la Protection civile (DGPC), cité par l’agence APS.
Le chargé de l'information à la DGPC, le lieutenant Abdat Youcef, a fait état de «333 morts et 12 717 blessés dans 11 542 accidents de la route survenus au niveau national, et ce, durant la période allant du 1 mai au 11 juillet 2023». Les accidents sont dus à l'excès de vitesse, aux manœuvres dangereuses et aux comportements de certains conducteurs, notamment les jeunes durant la saison des mariages, selon le même responsable.
Le non-respect des mesures de sécurité par les motocyclistes, notamment le port du casque, et les dépassements dangereux au niveau des autoroutes et les voies connaissant un trafic dense provoquent également de nombreux accidents de la circulation. En dépit des campagnes de sensibilisation menées par les services de la Protection civile et leurs partenaires, les chiffres enregistrés restent «inquiétants», notamment durant la saison estivale, a expliqué Abdat, appelant à nouveau les citoyens à faire preuve de responsabilité et de vigilance pour éviter les accidents.
Lors d’une réunion du Conseil des ministres en 2022, le président Tebboune avait souligné que les accidents de la route exigeaient «une solution coercitive» compte tenu des proportions qu’a pris ce phénomène «récemment», préconisant l’application «des peines les plus lourdes pour les cas de non-respect avéré du code de la route, une infraction qualifiée de crime, ainsi que le contrôle technique des véhicules de transport chaque trois mois».
Il avait, par la même occasion, mis l’accent sur «le renforcement du contrôle sur les sociétés de transport par bus, à travers l’impérative rotation des conducteurs pour les longs trajets et le retrait du registre du commerce aux sociétés contrevenantes, outre l’application des peines les plus lourdes à l’encontre des parties impliquées dans la délivrance de permis de conduire aux candidats non qualifiés».
En 2021, l’Algérie a enregistré près de 7186 accidents de la circulation, qui ont fait 2643 morts et 11 479 blessés, selon un bilan de la Protection civile. Le facteur humain était la principale cause des accidents de la circulation avec un taux de 93%, suivi de l'état des routes, alors que les wilayas d'Alger et Aïn Defla arrivaient en tête en termes de nombre d'accidents de la circulation.
En 2020, en raison des restrictions de déplacements imposées pour lutter contre la pandémie de Covid-19, les accidents de la circulation ont diminué de 13,16% par rapport à 2019, avait révélé la Délégation nationale à la sécurité routière. Le nombre d'accidents enregistrés en 2020 a été le plus bas depuis 1970 et le nombre de morts le plus faible depuis 1975, selon la Délégation.