A l’approche du mois sacré du Ramadhan : Conversions illégales des commerces

19/03/2023 mis à jour: 08:55
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Photo : D. R.

A quelques jours du mois sacré du Ramadhan, les commerces qui changent d’activité pour la circonstance se multiplient d’une manière déconcertante.

Bien que ces conversions soient soumises à des autorisations délivrées préalablement aux commerçants, qui plus est sont inscrites dans les registres du commerce des demandeurs, la majorité des commerçants opèrent ces mutations sans aucun aval des services concernés et passent outre la réglementation.

C’est ainsi que la plupart des espaces et locaux commerciaux d’ordinaire dédiés pour la sandwicherie et la restauration, se transforment, en l’espace de quelques jours seulement en commerces de gâteaux traditionnels et autres friandises qui s’écoulent bien durant le mois de carême.

Sans aucune préparation préalable, ces commerces fleurissent au gré des circonstances. «Les collectivités locales ne jouent pas le rôle qui est le leur en matière de contrôle. Etant donné que la majorité des changements d’activités se font dans le cadre du commerce informel, les contrôleurs de la direction du commerce ne peuvent faire leur travail à l’endroit des commerçants qui exercent en dehors du circuit commercial légal.

Ce qui ouvre le champ à ce genre de pratiques incontrôlables», confie un propriétaire d’un fast-food. Signalons, que même les commerçants qui exercent dans la légalité, opèrent ce genre de changements, faisant fi des textes réglementaires, sans êtres pour autant inquiétés.

Les collectivités locales connaissent mieux que quiconque le tissu urbain de leurs communes. Il ne leur est donc pas difficile de dresser la liste des activités commerciales se muant pour la circonstance.

Néanmoins, ils laissent faire, car cela fait partie du paysage urbain pollué majoritairement par l’anarchie et le désordre. Les responsables locaux ont donc une grande responsabilité dans la prolifération de ce phénomène. «Les APC laissent faire. La plupart des commerçants sont sollicités durant la campagne électorale.

Après les élections, ils deviennent intouchables», déplorent des habitants de Bab Ezzouar, dont le lieu d’habitations pullule de ce genres de commerces, qui proposent à la vente aussi bien de la «pizza» et des «sandwichs» que des gâteaux traditionnels, tels que la «z’labia et qalb ellouz». Les changements dans les activités commerciales à l’approche du mois sacré de Ramadhan ne suscitent vraisemblablement aucune réaction de la part des autorités locales.

Les services des APC semblent ignorer complètement ce phénomène. «Ils doivent s’occuper tout d’abord de l’anarchie qu’engendre le commerce informel, pour élargir leur champ d’action au contrôle de l’activité commerciale régulière. Nos cités doivent être assainies, avant de parler d’autres mesures.

Elles sont littéralement assiégées par les étals des commerçants anarchiques», dénonce un habitant de la commune de Bab Ezzouar. 

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