5e salon du patrimoine culturel immatériel : Savoir-faire et rituels

15/10/2024 mis à jour: 15:45
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La diversité du patrimoine culturel algérien est célébrée à Tizi-Ouzou à l’occasion du 5e salon du patrimoine culturel immatériel ouvert dimanche à la maison de la culture Mouloud Mammeri. 

Cette nouvelle édition, organisée en hommage au célèbre chanteur  liturgique kabyle, Mokrane Agaoua (1929/2009), a été l’occasion de mettre à l’honneur quelques grands aspects du patrimoine immatériel national grâce à une exposition du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH). L’exposition, abritée par le hall de la maison de la culture Mouloud Mammeri, propose aux visiteurs un voyage culturel à travers les quatre coins de l’Algérie, grâce aux panneaux mettant en évidence par l’image et une description succincte mais précise, de quelques facettes du riche patrimoine immatériel national.

 Il s’agit, entre autres, des savoir-faire et rituels entourant certains événements et pratiques, dont celui des Keyalin Al-Ma (les mesureurs d’eau des Foggara) de la région de Touat-Tidiklt (wilaya d’Adrar et de Tamanrasset) inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco en 2018. L’exposition du CNRPAH met aussi en avant la Sbeiba dans l’Oasis de Djanet inscrite en 2014 sur la liste de l’Unesco, le Rakb de Sidi Cheikh des communautés soufis inscrit en 2013 et l’Imzad des Touareg (Sud algérien) alliant musique et poésie en plus de l’instrument monocorde éponyme inscrit en 2013 également. 

A cela s’ajoutent le Costume nuptial de Tlemcen inscrit en 2012, le Teqtar (distillation de roses et de fleurs de bigaradier), le chant Srawi des montagnes de l’Aurès et des hautes plaines de l’Est algérien, ou encore le Achewiq (chants féminins de Kabylie), qui ne sont pas encore inscrits sur cette même liste, les dossiers de leur inscription étant en cours d’élaboration, avait déclaré précédemment à l’APS le directeur du CNRPAH, le Professeur Slimane Hachi. Le salon du patrimoine culturel immatériel propose aussi une riche exposition animée par des artisans de la wilaya de Tizi Ouzou, mettant en avant leur savoir-faire dans les métiers de la poterie, vannerie, bijouterie, tapisserie, plats traditionnels, fabrication des produits dérivés du lait (petit-lait, beurre, fromages) et de la médecine traditionnelle à base de plantes, entre autres. Des stands réservés aux ouvrages traitant du patrimoine culturel ou exposant d’anciens manuscrits des Zaouia de la wilaya sont aussi à découvrir à l’occasion de ce salon de trois jours. 

Dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie d’ouverture de la manifestation, inaugurée par le secrétaire général de wilaya, Miloud Felahi, la directrice de la culture, Nabila Goumeziane, a rappelé la diversité du patrimoine culturel immatériel national, protégé par l’Etat ou en cours de protection, par sa proposition à l’inscription sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. Elle a aussi rendu hommage à feu Mokrane Agaoua qui «représente les valeurs ancestrales de la société». Chantre du Mdih (chant religieux, liturgique), Mokrane Agaoua a brisé un tabou de son époque, en réunissant des femmes et des hommes autour du chant religieux.

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