«DZIGN pour un monde réel» : c›est le slogan de la deuxième biennale algéro-française du Design, organisée par l’Institut français, qui se tiendra du 9 mai au 8 juin dans cinq villes : Oran, Tlemcen, Annaba, Constantine et Alger.
Sous le thème « Pour un monde réel », «DEZIGN» avec un «DZ» en référence à l’Algérie, rassemblera à nouveau les acteurs culturels, designers, artistes et architectes des deux rives de la Méditerranée. Au programme : 112 créateurs et plus de 100 événements comprenant expositions, conférences, tables-rondes, ateliers et master-classes. Ahlem Gharbi, directrice de l’Institut Français, souligne l’importance de cette deuxième édition, succédant à une première réussie, organisée en 2021 malgré les défis de la crise sanitaire. Cette année, l’accent est mis sur l’éco-responsabilité, explorant les défis du réchauffement climatique et de la préservation de la biodiversité. « Forts de ce succès, nous avons voulu lancer la seconde édition de la biennale qui tournera autour d’une problématique très contemporaine, qui est celle de l’éco-responsabilité.
Cette seconde édition nous permettra de creuser cette problématique en abordant les questions du réchauffement climatique et la disparition du vivant. A travers cette biennale axée sur l’éco-responsabilité, il sera démontré qu’on peut faire du local de grande qualité avec des matériaux algériens », a-t-elle souligné hier lors d’une conférence de presse organisée hier à la Villa Abdellatif pour l’annonce de cet évènement. Elle se réjouit notamment du fait que cette seconde édition soit préparée en étroite collaboration avec le ministère algérien de la Culture ainsi que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Feriel Gasmi Issiakhem, commissaire de la Biennale, affirme avoir tiré son inspiration du travail de Victor Papanek, défenseur d’un design responsable, invitant les concepteurs à réfléchir sur des questions comme l’économie circulaire, l’économie des matériaux, l’impact carbone et la défense du patrimoine. Elle précise que les projets de DZIGN 2024 se veulent attentifs aux vécus des communautés de chaque territoire. »
Dans les cinq villes retenues pour cette biennale, les auteurs de projets interprètent la question du Vivant dans leur environnement social immédiat. Leurs projets nous invitent à repenser nos manières de consommer, de vivre, de transformer et d’appréhender notre futur, pour faire advenir une culture matérielle plus respectueuse des écosystèmes qui nous entourent », estime-t-elle, notant un véritable engouement des concepteurs algériens pour y prendre part. Feriel Gasmi Issiakhem insiste sur la pluridisciplinarité et la transversalité des travaux artistiques présentés. Parmi les œuvres présentées lors de cette biennale, il y aura notamment une vidéo dans laquelle les gens expriment leurs avis sur le monde réel et le monde rêvé, l’exploitation de la grotte de la villa Abdelatif par l’artiste Yamo ou encore des mobiliers divers.
Pour la première fois, la Biennale investit les cinq villes où l’Institut français est présent en Algérie, mettant en lumière les spécificités de chaque lieu à travers le prisme du design et de la création. Chaque ville devra apporter sa touche : Constantine, célèbre pour ses dinandiers, proposera des objets innovants, Tlemcen se concentrera sur le tissage, Annaba sur le design social et Oran sur le design 3.0.Les événements à Alger incluront une exposition mettant en vedette 51 designers à la Villa Dar Abdellatif, des conférences sur les «Éléments de design» et les «transitions territoriales», A Oran, les artistes Sadek Rahim (Con-jonctions), Nassrallah Toumiat (Oran fashion week),Hicham Gaoua (El Moustach, Ardk & Ethnopia (9chabiya 3.0), Amina Leccheb (Spolia) et Amel Seddiki (Fin de vie des objets) devront décrypter leurs projets pour le public lors durant cette table ronde. Tlemcen accueillera une table ronde intitulée « Tessiture et Détissage »animée par Vanessa Brito, philosophe, enseignante aux Beaux-arts de Marseille, Agnès Martel, designer, enseignante aux Beaux-arts de Marseille,Hicham Belhamiti, lauréat de la biennale de design algéro-française 2024, Khero Hadj Kacem, artiste plasticien et Choukri Benaissa, artisan tisserand.