Une quinzaine de films sont prévus cette année en sortie, c’est une évaluation optimiste ou réaliste ?
15 et peut-être plus, actuellement, le film d’Anis Djaad, Terre de vengeance, est en post-production,
le film de Mouzahem va sortir, Chakib Taleb Bendiab, il y a le film Comme un lézard de Tati, le film de Benkhlouf, celui de Yasmine Chouikh, Karim Beghli est en tournage et j’en oublie. C’est donc réaliste. La commission de lecture a donné l’année dernière des budgets et cette année aussi, une commission va accorder des aides pour de nouveaux films, donc la production est là.
Vous n’incluez pas les films du ministère des Moudjahidine ?
Non, je parle que des films soutenus par le ministère de la Culture, dont au moins une dizaine du CADC, sans parler des co-productions. Mais ce n’est plus comme avant, quand l’aide est attribuée, les producteurs ont deux ans maximum pour livrer le film, sinon ce sera autre chose.
Pour les films des moudjahidine du 70e anniversaire de 54, ce sera une commission de la culture ?
Je ne sais pas encore, peut-être que le ministère des Moudjahidine va avoir sa propre commission ou travailler en partenariat avec le ministère de la Culture. Mais je sais par exemple que pour le 60e, il y a eu 11 courts métrages et 6 documentaires produits par le CADC, on a commencé les tournages en février 2023, et le 5 juillet 2023, tous les films ont été livrés, sans exception. En plus, on a fait leur promotion, des avant-premières chaque samedi et des projections dans les salles qui dépendent du ministère de la Culture. Donc, on tient nos paroles.
Et cette année ?
La commission de la culture a accordé des budgets directement aux producteurs, Derraïs, Mansour ou Sidi Boumediene, une dizaine d’autres seront produits ou co-produits avec le CADC. Il y aura des films cette année et des films l’année prochaine.
Le 50e de la Palme d’or du Festival de Cannes de Lakhdar Hamina tombera l’année prochaine. Des projets ?
Oui bien sûr, cette année, c’est le retour à Cannes, l’année prochaine, ce sera l’occasion de placer nos films et d’honorer cette seule Palme d’or à Cannes du cinéma arabe et africain, on ne peut pas la rater. Mais globalement, il y a une stratégie d’honorer le cinéma algérien en interne et en externe, et il n’y a pas que Cannes dans la vie, il y a Berlin, Venise, Carthage, le Fespaco, et il y a des festivals locaux, Annaba, Sétif, Oran, Alger. Surtout, il y a de jeunes réalisateurs qui ont une nouvelle vision et sur lesquels on compte beaucoup, comme Oussama Benhassine, Walid Bouchebah ou Youcef Mahsas et Ahmed Riad, dont les films sont aujourd’hui très demandés à l’international.
Propos recueillis par Chawki Amari