Les festivités de Yennayer constituent une «opportunité majeure» pour mettre en valeur la rôle de la femme dans la préservation de l’identité et la promotion de la culture amazighe, ont estimé mardi des universitaires lors d’une journée d’étude sur cette fête, organisée à l’université de Béjaïa. «Les festivités célébrant Yennayer donnent l’occasion d’affirmer la présence de la femme dans diverses activités qui perpétuent des traditions ancestrales du patrimoine immatériel», a affirmé l’universitaire Kamel Medjdoub, chercheur au centre national de recherche en langue et culture amazighes qui a organisé la rencontre. Les activités «intenses» menées par la femme à l’occasion du Nouvel An amazigh, cités lors de la rencontre sont la préparation des plats et gâteaux traditionnels, la narration des contes, légendes et autres récits, aux jeunes générations, et qui «contribuent à perpétuer les traditions et transmettre un patrimoine traditionnel», est-t-il souligné. Les communicants ont rendu hommage à la femme, et relevé la symbolique de Yennayer, et surtout les pratiques et rituels divers, qui puisent dans les racines ancestrales et traditionnelles et qui continuent à se perpétuer dans la pratique quotidienne et dans l’imaginaire populaire. L’universitaire Saliha Iggui a estimé, pour sa part, que le patrimoine culturel en rapport avec Yennayer «ne se résume pas à l’expression d’une célébration ou à sa dimension festive, mais est porteur de nombreux symboles et significations culturels complexes, entre le cérémonial et le rituel, le mythologique et l’historique». Elle a abordé, dans son intervention, l’approche socio-anthropologique de Yennayer, appuyant notamment, l’intérêt de cette célébration dans «la préservation du patrimoine culturel amazigh» mais aussi dans «la consolidation de l’unité nationale».
Yennayer, une célébration qui «valorise le rôle de la femme»
