La falsification des cartes grises et des numéros de châssis des véhicules semble devenue un vrai business en Algérie.
Il y a quelques années, des voitures de luxe volées qui étaient recherchées en France, en Allemagne et en Espagne ont été retrouvées en Algérie après le démantèlement d’un réseau international de contrebande. Hier, la sûreté de la wilaya de Boumerdès a fait état de l’arrestation de 9 individus soupçonnés d’être impliqués dans un réseau spécialisé dans la falsification de documents administratifs, dont les cartes grises pour des véhicules qui auraient été introduits illégalement sur le territoire national.
Cette opération a permis la récupération de trois camions de marque Shacman, des faux cachets d’entreprises commerciales, du matériel informatique, une somme de 170 millions de centimes ainsi que plus de 80 documents administratifs falsifiés, dont des fiches de vente et de fabrication de véhicules, précise la même source.
Ce coup de filet laisse penser à l’existence d’un vaste réseau spécialisé dans le business de véhicules issus de la contrebande. En 2017, 33 voitures haut de gamme introduites illégalement via les frontières algéro-libyennes ont été saisies par les services de sécurité.
L’enquête a conclu à l’existence de réseaux internationaux ayant des relais dans plusieurs wilayas du pays, qui procédaient à la confection de tous les documents administratifs des voitures en question avant de les mettre en circulation.
Les victimes de ces associations de malfaiteurs se comptent par centaines. Les trafiquants utilisent parfois des méthodes très sophistiquées, ce qui trompe les plus avisés de leurs clients. Et maintenant que le contrôle de l’ingénieur des mines n’est plus de mise, il est devenu très difficile pour les gens de distinguer le vrai du faux.
A noter que le vol de véhicules est devenu fréquent dans plusieurs wilayas du pays. A Mahelma, au sud-ouest d’Alger, les habitants des nouvelles cités AADL ont signalé plusieurs cas de vol ces dernières semaines. Un phénomène encouragé, selon eux, par l’absence d’unités des services de sécurité dans leurs quartiers. A Boumerdès, le fléau n’a jamais cessé, et ce, malgré le démantèlement de plusieurs réseaux par les brigades de la police judiciaire.