Le nouveau sélectionneur national, Vladimir Petkovic, n’avait pas encore prononcé un mot que la machine à broyer s’est mise en branle. Un chapelet de griefs ont précédé sa première apparition, lundi, au Nelson Mandela Stadium.
Il parle quelle(s) langue (s) ? le français, l’anglais, l’allemand, l’italien ? La barrière de la langue ne sera-t-elle pas un handicap pour faire passer son message aux joueurs ? Son recrutement est-il une bonne chose ? Une longue littanie que les déclarations claires et précises du nouveau coach des Verts ne feront pas disparaître facilement.
Comme cela ne suffisait pas, une frange de l’opinion s’est braquée sur les propos en français usités lors de la première conférence de presse du nouveau sélectionneur comme si avant la venue de Vladimir Petkovic la langue française n’avait pas cours lors des conférences de presse des sélectionneurs qui ont précédé l’intéressé à ce poste. Des combats d’arrière-garde qui ne vont pas s’arrêter.
Malheureusement. D’autres plus perspicaces et observateurs ont noté que le téléphone n’a pas sonné lors de la première sortie médiatique de Vladimir Petkovic, et ont fait remarqué qu’il n’y avait pas autant de micros qu’autre fois.
Un délire sans fin. Ils n’ont pas prêté attention au style de l’échange qu’a adopté avec eux celui qui a été choisi par la fédération pour ditiger l’Equipe nationale jusqu’en 2026. Son approche en la matière tranche radicalement avec l’esprit qui a prévalu en conférence de presse du sélectionneur durant les dernières années.
Le nouveau coach a affiché une attitude apaisée, résolument ouverte sur le dialogue et l’échange basée sur le respect mutuel. Le folklore et l’ambiance taxi-invisible a vécu. L’ancien patron de la «Nati» a décliné sa feuille de route et ses codes. Il va préparer une sélection compétitive pour atteindre les objectifs que la fédération lui a assignés.
Il s’est tout de suite mis au travail, même si avant de poser pied à Alger, il a ouvert la page de l’Equipe nationale et plus précisément la pré-liste, en prévision du tournoi international qu’organisera l’Algérie en ce mois de mars.
Lundi, juste après la conférence de presse, il a eu un tête-à-tête avec Nabil Neghiz pressenti pour faire partie du staff qui l’accompagnera durant son mandat à la tête des Verts. Il voulait vérifier l’expertise du coach algérien, avant de valider son recrutement. Il a ramené dans ses bagages deux collaborateurs qui ont déjà travaillé avec lui. L’un est en poste et va se libérer dimanche prochain.
C’est un préparateur physique qu’il apprécie beaucoup. Il quitte Alger dans les prochaines pour revenir à la fin du week-end pour préparer le tournoi international. Sa démarche en matière de sélection des joueurs consiste à nouer le contact et le dialogue avec les entraineurs qui ont sous leurs ordres des joueurs algériens.
Il les consultera sur la forme et le niveau des joueurs avant de les convoquer. Il prévoit de se rendre dans les villes et pays où ils jouent, de parler avec eux, de demander aux clubs l’autorisation d’assister à des séances d’entrainement. Bref, de tout savoir sur leur état de forme avant un match international. Lundi soir, il a dormi au chateau à Sidi Moussa.
A son retour, la fédération lui remettra le programme des rencontres de Ligue 1 afin d’établir son calendrier des matchs à voir. Son examen oral, lundi, s’est bien passé dans les domaines précis de son travail. Le reste, ce n’est pas son affaire.