Le siège de l’ancienne poste et du télégraphe et de la caisse d’épargne de la ville de Guelma n’est plus qu’une lugubre bâtisse.
Construite en plein centre de l’agglomération vers la fin du XIXe siècle, à l’instar des édifices publics de l’époque comme la Banque d’Algérie (actuellement Trésor public) ou encore l’imposant immeuble Chochana, elle affiche un tel délabrement que beaucoup de riverains n’ont pas manqué de dénoncer haut et fort.
«Et pourtant, des opérations de réhabilitation et de restauration menées il y a quelques années déjà à travers toutes les grandes villes d’Algérie, pour justement rompre avec cette image d’insalubrité, devaient toucher le vieux bâti à Guelma», s’indignent nos interlocuteurs. En effet, sur le plan esthétique, l’ancienne poste et télégraphe de la ville de Guelma révèle, si l’on s’y attarde, de beaux éléments architecturaux.
«Mais de là à laisser un patrimoine de la ville, qui fut en son temps un bel édifice orné de faïences bleutées, mais aussi un centre névralgique pour son utilité, tomber dans la désuétude, alors que des associations et d’autres organisations occupent aujourd’hui tout l’édifice, il y a de quoi se poser des questions. Et dire que la cave a abrité des troupes théâtrales, il y a une trentaine d’années», regrettent des citoyens. Ainsi, l’appel est lancé aux autorités locales pour un ravalement de la façade et dans le meilleur des cas, redonner un aspect décent à cet édifice situé sur le boulevard du 1er Novembre. Quoi qu’il en soit et fait très important, le drapeau national flotte sur cet édifice insalubre. Dans ce contexte un pavé est jeté dans la mare. «Nous ne sommes pas loin de l’outrage», concluent nos interlocuteurs.