Les adeptes des (seules) victoires à domicile, par n’importe quels moyens, les chauvins et éternels insatisfaits ne seront jamais arrangés par la technologie de la VAR, dans la discipline du football, récemment introduite en Algérie.
Les saisons précédentes, au regard des erreurs arbitrales au parfum de scandales, et avant de faire les démarches nécessaires appuyées par un grand effort financier et logistique pour introduire la VAR en Algérie, beaucoup de voix parmi les clubs et leurs relais médiatiques, se sont exprimés sur la nécessité de tout faire pour pallier cette carence technologique manquant à notre football.
Mais dès que cette technique fut mise à l’épreuve de la compétition officielle de notre championnat professionnel, voilà que les mêmes voix se sont manifestées pour décrier ladite technologie. Pourquoi ? Il est vrai que dans l’ADN de certains acteurs sur la scène sportive et particulièrement footballistique, il est aisé de retrouver, à l’œil nu, les gênes de la contestation et de l’insatisfaction. Ils deviennent vulnérables à tout changement technologique.
D’ailleurs, ils sont les premiers à faire de la résistance, par moments juste pour le buzz. Pourquoi ce tollé sur l’utilisation de la VAR et sur certaines situations relevées (ou non) au niveau de la cabine de la VAR, des consultations et échanges entre l’arbitre directeur et ceux en cabine et ensuite des interprétations ayant découlé des dites consultations ?
Les directives de la FIFA, du reste cohérentes avec les lois du jeu, ne laissent aucune marge de manœuvre ou même ambiguïté sur le pouvoir et la prépondérance de la décision de l’arbitre directeur sur tout autre intervenant, après sa consultation sur l’écran VAR installé sur le bord du terrain, fussent-ils des mondialistes au niveau de la cabine de la VAR. Il n’y a pas un seul acteur (joueur, dirigeant, arbitre ou supporter) du monde footballistique algérien qui ne suit pas l’actualité de cette discipline ailleurs. Pourtant, les comportements et les réactions ne sont pas les mêmes.
Chez nous, on veut avoir les mêmes moyens, voire mieux que ce qui s’y trouvent ailleurs, mais pas avec les mêmes comportements civiques, civilisés et sportifs. En réalité, on est content et on n’accepte la VAR que lorsque ses conclusions (buts, penaltys et exclusions) nous seront favorables. Sinon, c’est la contestation générale et vogue la galère.
Lors de la dernière Coupe du monde FIFA 2022 au Qatar y compris en finale du tournoi (Argentine - France), beaucoup de décisions arbitrales prises sur le terrain furent confirmées ou annulées après consultation de la VAR, mais après le geste de l’arbitre annonçant la nouvelle décision, plus de contestations ou commentaires de la part des joueurs et même de leurs staffs respectifs.
Or, chez nous, l’attroupement autour de l’arbitre revenant de la consultation de la VAR avant même de rendre la sentence et (alors là) au signal de la nouvelle décision, donne cette illustration que la VAR ne sied pas à notre football. Il y a un début à tout et à tous les niveaux. Même à apprendre à accepter les conclusions et l’interprétation des arbitres après consultation de la VAR.
Dans l’attente, jusqu’à quand ces comportements irresponsables tant de certains joueurs (même certains capitaines) que leurs dirigeants avec leurs répercussions sur les foules ? En conclusion, on citera Hippocrate qui affirme qu’«avant de chercher à guérir quelqu’un, demandez-lui s’il est prêt à renoncer aux choses qui l’ont rendu malade».