Il y avait beaucoup des supporters de l’USM Annaba, hier après-midi, dans les rues du chef-lieu, où jeunes et moins jeunes ont marché jusqu’au siège de la wilaya où ils ont observé un sit-in.
En colère, plusieurs centaines de «hooligans» ont scandé des messages convergeant à l’unanimité vers l’exigence du départ du président de la Société sportive par actions (SSPA) USM Annaba de Zaim Basset et Yahia Boumaaza, le président du club amateur qui évolue en Ligue 2, auteurs, selon eux, d’un bilan sportif négatif à l’issue de la saison 2021-2022. «Notre club, l’USM Annaba, a fini premier la phase aller et paradoxalement s’est retrouvé en fin de saison à la limite de la relégation. Il y a anguille sous roche», diront certains.
D’autres ont exigé des «enquêtes pour déterminer la destination de l’argent du club». Contacté, Basset Zaim, le directeur de la SSPA USM Annaba, s’explique : «Tout ce mouvement de protestation est une scène de manipulation dont les auteurs sont connus. Ce que tout le monde ignore, c’est que je suis actionnaire majoritaire à hauteur de 80% du capital de la SSPA USM Annaba. Je ne peux pas démissionner puisque le club me doit 10,5 milliards de centimes.
Cette somme est mon argent. Quant à ceux qui exigent des poursuites judiciaires à mon encontre, ils ignorent que seul le commissaire aux comptes peut me faire part des réserves que je serai obligé de lever. Celui qui veut acheter ma SSPA doit passer dans mon bureau et non pas manipuler les jeunes qui ignorent les dessous de ce dossier.» Au terme de cette marche, organisée sur les réseaux sociaux, un rassemblement improvisé a quadrillé le siège de la wilaya.
Quelques moments après, quatre représentants des protestataires ont été reçus par le secrétaire général de la wilaya. Dans son bureau, ils lui ont soumis leurs doléances. Le représentant du wali les a rassurés quant à l’efficience de la prise en charge de leurs revendications.
Force est de souligner que le club a évité de justesse la relégation en division inférieure, même si son objectif principal au début de la saison était l’accession. «Rares sont les sponsors qui sont venus à la rescousse de notre club. J’étais seul face aux dépenses faramineuses. Maintenant, on m’accuse de tous les torts», regrette Basset Zaim.