Cela fait déjà quinze années que le centre d’apprentissage intensif des langues à l’université Abderrahmane Ibn Khaldoun de Tiaret dispense des formations en langues étrangères à destination d’un large public, dont principalement les étudiant(es), dont ceux et celles devant se familiariser avec les langues étrangères jusque-là enseignées.
Que ce soient pour les besoins d’études ou destinés aux potentiels investisseurs et industriels, les responsables du centre n’émettent aucun préalable pour l’inscription, sauf celui de s’acquitter des droits d’inscription via un compte CCP ou directement au niveau de la régie créée à cet effet. Et pour cause, en plus de l’arabe, le français, l’anglais, l’espagnol, l’allemand voire l’italien, il y a désormais une offre nouvelle aux candidats (es) désireux de se familiariser avec d’autres, à savoir le Russe, le chinois, le coréen et le turc. Le corps enseignant, pour ces dernières langues, est disponible. Pour paradoxal que cela puisse paraître, on n’entend pas encore parler d’apprentissage de tamazight, langue nationale et officielle, car le docteur Tewfik Benaissa lie cela à «l’absence de demande». «On est prêt à étudier toutes les demandes pour peu que les gens expriment la demande», a-t-il expliqué.
Un autre paradoxe, du moins pour ceux et celles qui s’intéressent à ces formations, reste l’absence d’informations. «Ni infos ni logos, encore moins de prédispositions affichées sur la page web de l’université en marge des séminaires et colloques organisés pour n’être véhiculés en seulement deux voire, exceptionnellement, en trois langues (arabe, anglais et accessoirement en de rares occasions, en français)».
Pour la présente année, docteur Tewfik Benaïssa dans une déclaration de presse récente affirme que «le centre, autonome dans son fonctionnement, n’est affilié à aucun institut et qu’avant la date butoir pour la session en cours (qui a eu lieu le 15 octobre), ce sont 2300 personnes qui se sont inscrites, dont beaucoup (plus de 4000 en pré-enregistrement) à partir de la plateforme dédiée à cette offre».
En 2022, rappelle ce responsable, «initialement diplômés en génie électronique, 4000 étudiants pour les deux sessions ont eus leurs diplômes». Tewfik Benaissa nous a également expliqué «qu’une cinquantaine d’enseignants encadreurs sont mobilisés pour dispenser des cours aux apprenants nonobstant le lancement dès cette année de l’enseignement à distance après l’expérience positive vécue à l’aune du coronavirus 19». Deux autres centres annexes en bénéficient de cet enseignement à Sougueur et à Ksar-Chellala. Notre interlocuteur précise que pour ce faire, il y a «en plus de l’existence de trois laboratoires, acquisition de deux autres prochainement pour les mettre à disposition du corps enseignant et des étudiants».
Plus explicite, il évoque «des contacts pour nouer des relations d’échanges et établir le cas échéant des conventions avec des organismes relevant d’ambassades à des fins de stages d’études» car a-t-il relevé «le statut actuel du centre limite nos démarches».
Dans les faits, l’apprenant pour les cinq niveaux doit cumuler 60 heures en cours intensif à raison de trois heures pour deux jours en semaine. Soit 6 heures. Après examen d’un niveau à un autre, il y aura validation. «Un enseignement avec un programme référentiel aux normes universelles CERPL (cadre Européen de référence pour les langues) que sanctionne une attestation dûment établie par le centre et l’université», rappelle encore Dr BenaissaTewfik qui n’a pas manqué de saluer au passage la mémoire du premier responsable aujourd’hui disparu, Dr Saad Boukhatem.