Créée en 1998, l’université M’hamed Bougara de Boumerdès (UMBB) grandit d’année en année. De petit centre universitaire qui accueillait 6000 étudiants, elle est devenue un véritable pôle de cinq grandes facultés et deux instituts de renom.
«Cette année, nous allons recevoir 7000 nouveaux bacheliers, ce qui portera le nombre d’étudiants à plus de 38 000», a précisé Bachir Chimani, vice-recteur chargé de la pédagogie, soulignant que l’université emploie près de 1500 enseignants, tous grades confondus. Face au flux grandissant des étudiants, il était impératif de réaliser de nouvelles infrastructures.
Les responsables du secteur prévoient la réception, dès octobre prochain, de 4000 nouvelles places pédagogiques au lieudit Sahel, à l’est de Boumerdès. Le projet a été visité jeudi dernier par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari. «Ce projet traduit les efforts déployés par l’Etat à même de rapprocher nos étudiants de l’université et leur offrir de meilleures conditions d’étude», a indiqué le ministre, rappelant les engagements du président de la République, qui accorde «une importance vitale à l’université et au développement de l’innovation et de la créativité». Le ministre a affirmé que d’autres structures englobant 5000 places pédagogiques seront réalisées sur le même site à l’avenir. Implanté sur un terrain de 22 ha, les premiers édifices devront abriter la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion.
Des projets à dégeler
Lancé en 2021 pour un montant de 2,96 milliards de dinars, le projet est à 85% d’avancement, confie un ingénieur chargé du suivi des travaux, ajoutant que les délais de réalisation sont consommés à 95%. «Il reste les travaux de finition et les VRD. Ces derniers seront pris en charge par la direction de l’urbanisme et des constructions», a-t-il expliqué. Les autres projets prévus sur place sont hélas gelés. On peut citer la faculté de médecine d’une capacité de 2000 places, une faculté de lettres et des sciences humaines, une résidence de 2000 lits et un restaurant de 800 places. En attendant le dégel, le ministre a insisté sur l’urgence de trouver des solutions alternatives au problème d’absence de restaurant sur le site.
Aujourd’hui, même la faculté de médecine semble devenue plus qu’indispensable après la création d’une annexe dans cette spécialité rattachée à l’université de Tizi Ouzou. Près de 250 bacheliers s’y étaient inscrits l’année passée. L’objectif est de doter la wilaya d’un centre hospitalo-universitaire afin d’améliorer la prise en charge des malades et réduire les transferts vers les CHU d’Alger et de Tizi Ouzou. Cela pourrait se concrétiser dès la réception du nouvel hôpital des 240 lits dont les travaux dépassent 80% d’avancement, estime un cadre de la wilaya. L’ambition à moyen terme est d’y créer un pôle médical d’autant que le site abrite déjà une école paramédicale et un complexe mère et enfant en phase de démarrage. Cela est possible.
Surtout lorsque l’on sait que l’hôpital de Thénia compte depuis deux ans cinq services hospitalo-universitaires, dit-il. Des professeurs de renom y assurent des soins et l’encadrement des résidents et des internistes dans les spécialités les plus sollicitées, comme la pédiatrie, la médecine viscérale, l’orthopédie, la médecine générale et bientôt en gynéco-obstétrique.