L’université Abdelhamid Mehri (Constantine 2), située à la nouvelle ville Ali Mendjeli, enregistre un avancement satisfaisant dans le programme de la numérisation tracé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, comme cela a été révélé par le Pr Abdelouaheb Chemam, recteur de cette université lors d’une conférence de presse organisée hier dans son bureau.
«Nous avons un programme ambitieux, commençant par la création des plateformes spécialisées, selon les instructions du ministère. En parallèle, nous avons établi également un programme de formation pour les enseignants et le personnel administratif», a-t-il déclaré.
Et d’affirmer que les évaluations des commissions ministérielles à propos du taux d’avancement et les difficultés rencontrées sont «très satisfaisantes et positives». En termes de chiffres, le recteur estime que le taux d’avancement de l’application du programme ministériel qui dure jusqu’à 2024 a atteint le chiffre de 70%. «D’ici septembre on peut dépasser le taux de 80 %.
Cette numérisation est appliquée sur plusieurs volets, dont les délibérations, la gestion des dossiers de doctorat et autre», a-t-il souligné. Lors de cette rencontre et en réponse aux questions des journalistes, Pr Abdelouaheb Chemam évoque également l’enseignement de certains modules en langue anglaise. Une mesure qui sera appliquée dès la première année des différentes spécialités, particulièrement scientifiques. Cette institution envisage d’atteindre un taux de 80% d’enseignement de certaines matières en anglais. Pour cela, des sessions de formation ont été programmées durant l’année écoulée au profit des enseignants. Selon le même interlocuteur, les résultats sont aussi satisfaisants.
Cette anglicisation sera adoptée graduellement comme une première expérience au profit des nouveaux bacheliers, avant de la généraliser pour les autres paliers. «Et ce qui m’a agréablement surpris est que les étudiants sont très ambitieux pour faire des études en anglais. En plus, une plateforme a été destinée aux nouveaux bacheliers, afin qu’ils apprennent l’anglais durant l’été avant la rentrée universitaire. Pour ce qui est de la spécialité informatique, je suis sûr que le taux de l’enseignement en langue anglaise sera très élevé», a-t-il rassuré.
Et de poursuivre que le nombre total des étudiants pour cette année, il est à 17 500 avec environ 5300 sortants, dont 3100 titulaires de licence et 2200 de master. Les places pédagogiques libérées cette année seront aux alentours de 2500. Concernant les nouveaux inscrits, l’université Abdelhamid Mehri peut supporter jusqu’à 4000 nouveaux bacheliers.
Le recteur a exprimé également un besoin d’encadrement pédagogique de 27 enseignants, avant que le ministère suggère une révision de ce nombre en hausse. Selon le Pr Chemam, l’université a proposé une cinquantaine de nouveaux postes budgétaires. Si cette proposition est prise en considération, l’établissement ne souffrira pas d’un manque d’encadrement. En conclusion et concernant l’incubateur, le même responsable annonce que son université a enregistré jusqu’à présent 76 projets validés par le conseil scientifique de l’incubateur et selon les normes retenues.
«Parmi ces projets, 12 ont déposé leurs demandes de brevets, dont deux ont participé au concours national des projets innovants et ont été classés deuxièmes. Ce qui prouve qu’il s’agit de travail de qualité. Même si nos prévisions n’ont pas été atteintes, nous sommes satisfaits et l’année prochaine sera meilleure», a-t-il conclu.