Unité Cabam du groupe Capref Divindus à Oum El Bouaghi : Les gestionnaires dans le collimateur d’Ali Aoun

03/09/2023 mis à jour: 01:36
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L’usine prévoit de lancer des chambres fonctionnant à l’énergie solaire - Photo : D. R.

Pour le ministre, les problèmes dans lesquels se débat l’entreprise n’ont aucun lien avec l’outil de production, mais ils sont la conséquence de la mauvaise gestion.

En visite, le 30 août, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, s’était dit choqué par les problèmes qui caractérisent le fonctionnement de l’usine publique spécialisée dans la production des cabines sahariennes en préfabriqué, Cabam, du groupe Capref Divindus.

Le ministre a qualifié l’unité située dans la ville de Aïn M’lila d’un «choc» et «du point noir  de sa visite auquel il s’y attendait». «A une certaine époque, cette usine couvrait tous les besoins de Sonatrach et les entreprises pétrolières. Aujourd’hui, elle se débat dans des problèmes qui n’ont aucun lien avec la vétusté des machines, mais qui sont causés malheureusement par la mauvaise gestion», a-t-il regretté. Et d’affirmer que les gestionnaires de l’usine ainsi que ceux du groupe Divindus sont responsables de cette situation et ils devront rendre des comptes «prochainement». «Je ne peux pas me taire devant la situation que nous avons vu aujourd’hui.

Il n’y a pas de production, les travailleurs ne sont pas satisfaits et leurs réclamations sont logiques. Il y a une mauvaise organisation», a déploré M. Aoun, soulignant que certaines entreprises du secteur public refusent de s’adapter avec les nouvelles méthodes de gestion.

Pour lui, les responsables de ces sociétés vivent encore avec l’esprit de l’ancienne gestion socialiste où «on parle du CP et autres». «C’est fini tout ça. Bienvenue au syndicat, bienvenue à tout le monde, mais il faut cogiter pour une gestion d’un nouveau type, une gestion caractérisée par le débat et fondée sur la recherche et le développement pour faire évoluer la production», a-t-il déclaré. M. Ali Aoun a pointé du doigt le laxisme des responsables placés à la tête des usines publiques, qualifiant leur comportement d’illogique provoquant l’effondrement de la production ainsi que de multiples problèmes dans les entreprises.

Priorité pour la protection de l’environnement

Pour rappel, la Cabam, filiale du groupe Divindus, emploie actuellement 671 travailleurs, pour une capacité de production de dix unités par jour, avec un taux d’intégration d’environ 70%. L’entreprise prévoit de construire une nouvelle ligne de production pour les panneaux isolants, ce qui permettra de renforcer sa position sur le marché. A cet effet, elle a prévu de lancer de nouveaux modèles de chambres, dont celles fonctionnant à l’énergie solaire.

Lors de sa tournée dans l’unité de production, le ministre a émis des recommandations, à savoir  «recourir autant que possible à l’utilisation des intrants locaux à l’instar des tôles métalliques, le bois, la peinture et autres, renouveler et moderniser les lignes de production pour suivre l’évolution de ce domaine et développer la chaîne de valeur en prenant en charge des activités et des services liés à ce domaine (approvisionnement, installation et mise en place)».

Après avoir écouté les préoccupations des employés, M. Aoun a insisté sur l’amélioration du climat social de l’entreprise et les conditions de travail. Par ailleurs, le ministre s’est dit optimiste en visitant les unités de production pharmaceutique, qu’il a qualifiées de haut niveau, ce qui attire et intéresse les étrangers dans le domaine. Pour rappel, la dernière étape de la visite d’inspection sur le terrain du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique,  Ali Aoun, à la wilaya d’Oum El Bouaghi, a été l’usine de ciment Sigus, filiale du groupe public GICA.

La capacité de cette dernière qui s’étend sur une superficie de 119 hectares est de 1,8 million de tonnes par an de clinker et de 2 millions de tonnes par an de ciment. Elle utilise un mode de production moderne et peu énergivore, comparativement aux autres usines de ciment du groupe, ce qui a permis de réduire le coût de production de l’usine.

D’ailleurs, le ministre a insisté sur la protection de l’environnement, à travers la maintenance régulière des machines. Surtout que l’usine est située, selon ses dires, dans un endroit «ayant l’air pur qu’il ne faut pas polluer». Considérées comme une priorité pour les responsables de l’entreprise, plusieurs mesures ont été envisagées dans le cadre de la protection de l’environnement, en particulier la réduction des émissions de poussière.

Dans ce cadre, le ministre a demandé aux responsables de l’usine de développer la responsabilité sociale de l’entreprise et de se rapprocher des citoyens. Par ailleurs, le ministre a appelé à travailler à l’amélioration de la compétitivité des prix du ciment lors de la vente, dans le but de contribuer à la réalisation des grands projets techniques du pays. Le ministre a également appelé à intensifier les efforts visant à développer l’exportation du ciment, en confirmant le soutien des autorités publiques à cette initiative et l’élimination des obstacles qui pourraient entraver les exportations dans ce domaine.

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