Une semaine après le passage d’une mission de parlementaires à Tiaret : L’espoir renaît chez certains investisseurs

09/03/2023 mis à jour: 07:38
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Une délégation du ministère de l’Agriculture aurait séjourné dernièrement à Tiaret pour tenter de cerner certains dossiers liés aux projets d’investissements agricoles en plus de la mission de parlementaires de la commission économique, développement, industrie et plan pour tenter de booster la donne entrepreneuriale à l’aune des nouvelles lois sur l’investissement et celle liée à la loi de finances. On en est pas dans les secrets mais toujours est-il que l’investissement, qu’il soit d’ordre industriel, hydro-agricole ou de transformation, continue d’être cette pierre angulaire sur laquelle repose la problématique de la relance économique  localement.

C’est dans cet ordre d’idées que, figurant au titre de la 14e wilaya sur 32 à être visitée par la délégation de l’APN, Tiaret, à travers les porteurs de projets, dont ceux jugés d’envergure, voire de taille moyenne, avaient exposé certains des problèmes rencontrés sur le terrain. Si pour Adopen, une entreprise montée en joint-venture avec les Turcs dans la zone industrielle de Zaaroura, le problème lié à une amenée électrique de forte puissance serait en voie de règlement, puisque Sonelgaz aurait pris sur elle de doter cette usine en une ligne directe de grande puissance pour ne pas endommager les machines, la situation de l’usine de transformation du lait de poudre à Sougueur par un privé, voire pour les travailleurs de l’EBT, on en reste au statu quo. Selon certaines indiscrétions, c’est entre autres pour tenter de dénouer certaines situations que cette mission du MADR a atterrit à Tiaret bien qu’aucun communiqué n’a sanctionné ces travaux.

Les travailleurs de l’Entreprise du bâtiment de Tiaret, qui restent, eux, dix mois sans salaires, alors que cette entité, restructurée et rattachée à une nouvelle direction à Oran, a presque achevé tous ses plans de charge, son jeune cadre, qui expliquait au chef de la mission parlementaire les mésaventures de cette entreprise pourtant loin d’être déficitaire dans ses comptes, évoque des dysfonctionnements dans cette restructuration équivoque et qui a besoin d’une décision salutaire de la part de la tutelle. De l’aveu même du président de la mission parlementaire, «Tiaret reste un pôle industriel naissant qui a besoin d’accompagnement et de levée de certains blocages qui ne pourront venir que d’en haut». En plus de certains problèmes objectifs liés, entre autres, à la documentation, dont celle ayant trait au foncier, voire à son assainissement ­– que l’actuel wali, Ali Bouguerra, tente d’impulser – il subsiste «dans certains cas évoqués des aléas liés, entre autres, à l’accès aux grandes voies routières et des financements publics par voie bancaire pour certains dossiers éligibles». Le constat est là et a fait sortir le président de cette mission de son calme. «Je ne comprends pas comment quelqu’un peut investir 147 milliards de centimes et reste otage d’une décision du ministère», et de renchérir que «c’est du sabotage !» Ici, il est évoqué le problème du quota de poudre de lait que réclame cet investisseur dans la deuxième plus grande commune de la wilaya de Tiaret, mais dans l’absolu, pour cet investisseur, qui fonde son projet sur les quotas que distribue l’Etat via l’ONIL, c’est un peu risqué comme affaire quand bien même les hautes autorités tablaient il y a plusieurs années sur la production, plutôt, de lait de vache cru au moment où le lait en poudre subventionné était destiné aux couches défavorisées de la population. En tout cas, la délégation ministérielle du MADR aurait donné son aval pour une offre en quota de poudre pour cet investisseur, mais le OK final dépend de la tutelle. 

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