50°C affectent depuis hier plusieurs villes du Sud. Le Nord est épargné par cette vague exceptionnelle. La vague caniculaire persistera jusqu’à demain mercredi, selon le bulletin météo spécial (BMS) émis dimanche par Météo Algérie.
Il pourrait d’ailleurs être prolongé pour quelques jours. Tindouf, Beni Abbès, Timimoun, Adrar, Bordj Badji Mokhtar et In Salah sont placés en vigilance orange, précise le même BMS. Les températures peuvent atteindre localement les 51°C à l’ombre, un seuil jamais enregistré dans le passé, même en 2018, année la plus chaude, selon Houaria Benrekhta, responsable de communication à Météo Algérie. Cette chaleur n’affectera pas le Nord, mais l’humidité sera ressentie. Houaria Benrekhta parle plutôt «d’un bon début d’été» et d’un mois de juin plus au moins clément, même si un BMS pour les régions est du pays a été émis plusieurs fois depuis le 18 juin. Le Nord est sous des températures saisonnières normales, même si des pics sont attendus dans certaines régions.
Les régions côtières seront marquées durant cette période par de forts taux d’humidité, qui ne seront pas sans conséquences sur la vie des populations. Les régions des Hauts-Plateaux et les Aurès pourraient être affectées par des orages sporadiques. Ces deux régions pourraient également connaître des périodes caniculaires avec une masse d’air chaud. Selon la même responsable, cette masse d’air chaud sera à l’origine de forts taux d’humidité atteignant même les 100%. Selon les scientifiques, ces vagues de chaleur sont causées par le changement climatique.
Les derniers rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) désignent le bassin méditerranéen comme l’une des régions les plus vulnérables aux changements climatiques. En mai dernier, l’étude du World Weather Attribution (WWA), dont le rôle est de chercher des relations de cause à effet entre les phénomènes météorologiques anormaux et le changement climatique, est formelle : sans le changement climatique, la situation que vivent en ce moment l’Algérie, le Maroc, l’Espagne et le Portugal «aurait été quasiment impossible».
Cette étude, publiée après la chaleur extrême enregistrée au mois d’avril 2023, affirme que «des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et de plus en plus intenses» frapperont l’Algérie, le Maroc, le Portugal et l’Espagne.