Un verdict exécutoire du tribunal a été émis : Medouar et la LFP défient la justice algérienne

03/10/2023 mis à jour: 16:04
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Accusé de despotisme et d’abus de pouvoir à l’encontre de cadres supérieurs au niveau de la Ligue de football professionnel (LFP), Abdelkrim Medouar, le président de l’instance qui gérait le championnat de l’élite (Ligue 1), persiste à persécuter les cadres en question, malgré une décision de justice prononcée par le tribunal de Sidi M’hamed, le sommant de réhabiliter les plaignants. C’est ce que nous a affirmé une source au niveau de la Ligue, documents à l’appui.
 

Cette affaire, dont El Watan a fait état dans l’une de ses éditions, remonte en fait à plus de trois ans, lorsque quatre cadres de la Ligue se sont vu installés dans un local dépotoir, alors que le siège de l’instance footballistique, sis 554 Tours Les Halles El Djawhara, à Belouizdad (Alger), venait tout juste faire peau neuve. 
 

Ce scandale, révélé au grand jour par El Watan à l’époque (juillet 2020), qui avait suscité une vague d’indignation, a contraint le patron de la LFP, Abdelkrim Medouar, à réagir, en réintégrant les cadres en question dans les locaux de la Ligue.

Néanmoins, si en façade, Medouar n’a pas trouvé d’autre alternative que d’agir ainsi, dans les faits, il n’a pas digéré que ce scandale soit révélé au grand jour, s’acharnant notamment sur deux d’entre eux pour avoir dénoncé sur les colonnes d’El Watan, les conditions de travail déplorables dans lesquelles ils ont été obligés d’exercer dans un local dépotoir et insalubre en plein Covid-2019.
 

Depuis, c’est une véritable chasse aux sorcières que Medoaur mène à l’encontre de ces deux cadres de la Ligue, notamment, en montant de toutes pièces, à leur encontre, un dossier disciplinaire pour justifier l’acharnement qu’il leur a fait subir. Cadres au sein de la Ligue depuis plus de 15 ans, ils subiront le pire harcèlement de la part de leur premier responsable. 

Ainsi, ils seront dégradés et privés de leurs fonctions officielles au sein de la ligue depuis plus de trois sans, se trouvant contraints de se pointer à leur lieu de travail sans aucune tâche précise à effectuer. Ils seront aussi privés de tous les privilèges conférés à des cadres supérieurs (promotions, primes de rendement, augmentation de salaire, plan de carrière…), alors que leur compétence est reconnue par leurs collègues et leur cursus universitaire et professionnel est des plus éloquents.
 

Ayant frappé à toutes les portes pour trouver une solution à cette situation et se libérer de cet acharnement du président de la Ligue, les deux cadres en question n’ont pas trouvé d’autre alternative que de recourir à la justice. Après une procédure qui a traîné des mois, ils finiront par avoir gain de cause, avec un verdict en leur faveur, déboutant Medouar, le sommant de les réhabiliter dans leurs fonctions au sein de la Ligue. 

Les plaignants ont même obtenu du tribunal la «Grosse», qui est une décision exécutoire, ordonnant l’application immédiate et sans délai de la décision du juge, par l’administration de la Ligue. Une décision que Medouar refuse toujours d’appliquer plus de 16 mois après avoir été émise par le juge, défiant ainsi la justice algérienne. 
 

Notre source au sein de la Ligue, qui affirme que les deux cadres qui refusent désormais d’étaler cette affaire dans les médias, malgré un verdict définitif et exécutoire, craignant l’acharnement du patron de la LFP qui les harcèle depuis plus de trois ans, ont frappé à toutes les portes pour qu’ils soient réhabilités dans leurs droits. 

Toujours selon notre source, les cadres lésés se sont déjà plaints aux membres du bureau exécutif de la Ligue ainsi qu’à la Fédération algérienne de football (FAF) et au ministère de la Jeunesse et des Sports à maintes reprises. Des plaintes ont été adressées dans ce sens au médiateur de la République et même au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour que justice soit faite. 

Les cadres lésés espèrent désormais que l’arrivée de Walid Sadi à la tête de la FAF, qui a fait de l’assainissement des structures footballistiques nationales, notamment la LFP, son cheval de bataille, se penchera sur ce cas avéré de despotisme et d’abus de pouvoir dont ils sont victimes de la part du patron de la Ligue.

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