Le rapport des organisateurs, cités par l’APS, mis la lumière sur l'atteinte au droit à la vie, la détention arbitraire, la torture et les traitements dégradants, le pillage des ressources naturelles sahraouies…
Les organisations internationales et sahraouies de défense des droits humains ont appelé, dans un rapport sur les violations documentées au Sahara occidental occupé en 2024, à redoubler d'efforts pour garantir l'exercice du droit à l'autodétermination par le peuple sahraoui, soulignant que le déni de ce droit était la cause première de toutes les violations des droits de l'homme dans ce territoire non autonome.
Le rapport, qui va être présenté aujourd’hui lors d'une conférence de presse au Palais des nations à Genève et dont l'APS, a obtenu une copie, revient en détail sur les violations des droits de l'homme par le Maroc au Sahara occidental occupé.
Il a, entre autres, mis la lumière sur l'atteinte au droit à la vie, la détention arbitraire, la torture et les traitements dégradants, le pillage des ressources naturelles sahraouies, la violation des droits économiques, sociaux et culturels, la disparition forcée et sur les atteintes au droit de manifester et à la liberté d'expression et d'association au Sahara occidental occupé.
Les rédacteurs du rapport ont indiqué qu'«en l'absence d'un mécanisme indépendant et crédible pour assurer le plein respect des droits de l'homme au Sahara occidental, le Secrétaire général de l'ONU devrait accorder une place importante dans son rapport au Conseil de sécurité des Nations unies à la violation du droit international, du droit international humanitaire et des droits de l'homme» dans ce territoire non autonome.
Ils ont notamment appelé «l'Assemblée générale de l'ONU à assumer ses responsabilités juridiques et politiques pour accélérer la décolonisation du Sahara occidental, conformément à ses résolutions 1514, 1956, 2229 et 34/37».
«Empêcher l’ouverture de consulats»
Les ONG internationales et sahraouies ont, en outre, insisté sur le fait que le Haut-Commissariat aux droits de l'homme (HCDH) devrait immédiatement envoyer une mission d'observation au Sahara occidental.
Elles ont exhorté le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à «accorder une attention particulière aux violations des droits de l'homme, en particulier le droit à l'autodétermination, résultant d'une intervention militaire étrangère, d'une agression ou d'une occupation (et) envisager la création d'un mandat de rapporteur spécial sur la situation au Sahara occidental occupé, afin de protéger efficacement les droits des groupes de population particulièrement vulnérables ou protégés».
L'UA est également invitée à mettre en œuvre les décisions prises par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) concernant l'occupation militaire illégale de la RASD et à empêcher l'ouverture de consulats illégaux ou d'autres représentations diplomatiques et économiques dans la RASD illégalement occupée et fermer ceux qui ont déjà été ouverts.
Ils sont, à ce titre, appelés à empêcher tout acte de soutien à l'exploitation illégale et au pillage des ressources naturelles du Sahara occidental (...) et à mettre en œuvre (...) des mesures restrictives à l'encontre de violations graves des droits de l'homme et d'abus dans les relations avec le royaume du Maroc, en relation avec l'occupation militaire illégale du territoire non autonome.
Enfin, les rédacteurs du texte ont exhorté le gouvernement espagnol à reconnaître une fois pour toutes sa responsabilité dans la décolonisation du territoire non autonome du Sahara occidental et à participer efficacement à la recherche d'une solution politique qui mette fin à l'occupation militaire illégale de ce territoire et permetre au peuple sahraoui d'exercer librement son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance.