C’est incontestablement un beau livre, genre luxueux de ceux qui embellissent le rayon de la bibliothèque sur lequel on le met bien en évidence. Ce nouvel atlas des 50 zones humides algériennes qui figurent sur la «liste Ramsar», du nom de la Convention internationale relative aux zones humides, est le cinquième du genre.
Les 4 précédents se sont arrêtés à la liste des 26 sites classés jusqu’en 2004 qui totalisaient une superficie de 2 791 072 hectares. Le quatrième atlas a été le plus recherché car il a introduit sur la liste Ramsar un nouveau type d’écosystème, les oasis et palmeraies des ergs et les gueltas au cœur des massifs sahariens.
Autre importante marque significative, il y figure en préambule un mot de Luc Hoffmann, décédé en juillet 2016, propriétaire du domaine de la Tour du Valat en Camargue érigée en Centre international de recherche sur les zones humides, président de la Fondation de MAVA nature et vice-président émérite du Fonds mondial pour la nature (WWF).
Personnalité de renommée internationale pour ses engagements en faveur des zones humides pour lesquelles il était l’un des promoteurs de la Convention Ramsar dès les années 1960.
Le nouvel atlas rassemble les connaissances sur les 50 sites inscrits jusqu’en juin 2011. Le dernier étant la Réserve marine et côtière de l’Ile de Rachgoun (Aïn Temouchent) proposée classement en aire marine spécialement protégée de Méditerranée (ASPIM) à la fin du mois de mars dernier.
Le livre dont la propriété est celle de la Direction générale des forêts (DGF) est grand, lourd et volumineux. 30 cm de large pour 25 cm de haut, 208 pages de papier glacé pour près de 3 kg. Il est édité par Lorancom et la jaquette porte aussi les logos de la DGF, de Mava et du WWF, le soutien financier de la publication dont le directeur et l’équipe de rédaction sont des cadres de la DGF et des collaborateurs externes.
Les crédits photos appartiennent à une quinzaine de personnes. Elles sont superbes et font toute la beauté de ce superbe recueil des connaissances actuelles sur les sites Ramsar algériens.
Les sites ne sont pas décrits selon leur date de classement, mais et c’est une originalité, selon les régions biogéographiques auxquels ils appartiennent et il y a trois : la région tellienne, la région des Hauts-Plateaux et la région saharienne.
Quatre pages sont consacrées à chaque zone humide. On y trouve les informations de localisation, les critères ayant contribué au classement et une description des caractéristiques hydrologiques, géologiques, pédologiques et de la biodiversité.
En fait, les renseignements figurant globalement sur la fiche descriptive Ramsar (FDR) mais avec une bien meilleure formulation. Ceci agrémenté d’illustrations, un panorama et des espèces distinctives.
Une particularité qui est à souligner, une infographie très représentative de l’occupation du sol qui montre la répartition et la superficie des différents types de milieux, naturels et urbanisés.
Sur le rabat de la couverture, on peut lire que cet ouvrage est destiné à une large diffusion