L’Egypte et le Qatar parrainent «un nouveau cycle de négociations» qui débutera aujourd’hui au Caire et vise à obtenir «le calme dans la Bande de Ghaza» ainsi qu’un échange de prisonniers palestiniens et d’otages israéliens, a annoncé, hier, un responsable égyptien à l’AFP.
Le Caire exhorte «les deux parties à faire preuve de la souplesse nécessaire» pour parvenir à une trêve à Ghaza, a ajouté ce responsable sous couvert d’anonymat, assurant que «l’Egypte déployait des efforts intenses et persistants pour parvenir à un accord de trêve» entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.
Une source du Hamas proche du dossier, s’exprimant également sous couvert d’anonymat, a également confirmé à l’AFP que le Hamas avait accepté ce nouveau cycle de négociations, avec pour objectif «un cessez-le-feu, la fin de la guerre et un échange de prisonniers».
La semaine dernière, le Hamas avait déclaré que la nouvelle trêve proposée prévoyait une pause de six semaines dans les combats et un échange d’otages et de prisonniers, ainsi qu’une augmentation de l’aide à Ghaza. Les pourparlers sont toujours en cours depuis.
Mardi, le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a déclaré avoir reçu une réponse du Hamas «globalement positive» concernant «le cadre général de l’accord sur les otages».
De son côté, le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a indiqué que les services de renseignement extérieurs du pays étudiaient cette réponse du Hamas.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en tournée dans la région, a lui indiqué, hier, à Jérusalem espérer un accord sur les otages détenus à Ghaza, tout en notant qu’il restait «beaucoup de travail» pour y parvenir et progresser sur l’acheminement de l’aide sur place.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré hier avoir ordonné à l’armée de «préparer» une offensive sur Rafah, la ville la plus au sud de la Bande de Ghaza, estimant que la victoire sur le Hamas était «une affaire de mois».
Dans un discours à la télévision, Benjamin Netanyahu a par ailleurs estimé que se plier aux demandes du mouvement de résistance palestinien ne ferait que «mener à un autre massacre», alors que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est en Israël depuis mardi soir pour discuter d’un accord de trêve.
L’offensive sur Rafah est redoutée depuis plusieurs jours alors que la ville, située au bord de la frontière avec l’Egypte, accueille aujourd’hui la majorité de la population du territoire palestinien, poussée vers le Sud par les combats qui font rage depuis octobre.
Plus de 1,3 million de déplacés, soit cinq fois la population initiale de la ville, s’y entassent dans des conditions désespérées, selon l’ONU.