Menée par l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), l’enquête sur le taux de prévalence de consommation de la drogue, principalement le cannabis, dans les ménages, montre qu’en 2022, il a atteint 3,72% des ménages, alors qu’en 2010 il était de 1,15%.
La même enquête a été effectuée en 2016 dans le milieu scolaire et a montré que la tranche d’âge concernée par la consommation de drogue était comprise entre 15-17 ans, avec un taux de 3,71%. Une autre enquête réalisée en 2018, par le même office, auprès de 4012 étudiants répartis à travers 59 établissements universitaires, a montré que près d’un dixième de la population estudiantine (9,2%), soit 13 400, s’adonne à un ou plusieurs types de drogue.
Pis encore, un grand nombre de consommateurs, soit 11,5% font le commerce de la drogue dans l’enceinte universitaire. Le cannabis occupe la première position avec 86,3% des consommateurs, suivi des psychotropes avec 62,5%, et loin derrière, l’ecstasy avec 19,5%. L’enquête montre que les psychotropes sont pris quotidiennement par 27,9% des étudiants et plusieurs fois par jour par 12,7% d’entre eux.
Au total, plus de la moitié des étudiants, soit 54,5%, recourent à la drogue quotidiennement. Ils sont des consommateurs permanents et non occasionnels, précise l’enquête. A l’inverse, la majorité (73,5%) des étudiants consommateurs l’Ecstasy. Plus de 80% de la population estudiantine, consommatrices de drogue, se procurent le cannabis, les psychotropes et l’ecstasy, aux alentours ou à l’intérieur de l’université.
La consommation se fait par contre dans les alentours de l’enceinte universitaire, avec un taux de 52,5% des consommateurs de psychotropes, 43,6% pour le cannabis et 38,7% pour l’ecstasy. L’enceinte universitaire est le second lieu de consommation de cannabis et de psychotropes.
Les étudiants qui ont dans leur entourage ou parmi les membres de leur famille des consommateurs de drogues sont les plus sujets à être comme eux. Ils représentent 34,9% des étudiants, alors que ceux qui n’en ont pas, ne dépassent pas les 1,3%.