Donald Trump a appelé hier les républicains au Congrès à s’opposer à l’accord prévoyant une enveloppe de 60 milliards de dollars pour Kiev. «Seul un idiot, ou un démocrate de la gauche radicale, voterait pour cet horrible projet de loi», a-t-il estimé sur son réseau, Truth Social.
Le Sénat américain a dévoilé dimanche soir un texte, fruit de longs mois de tractations, qui prévoit à la fois une aide à l’Ukraine, 14 milliards de dollars pour Israël et une réforme du système migratoire américain. «Nous avons besoin d’un projet de loi distinct sur la question migratoire, il ne doit pas être lié à l’aide à un pays étranger de quelque manière que ce soit», a tranché l’ancien président, candidat à la présidentielle de novembre.
Pour être adoptée, cette enveloppe doit être approuvée au Sénat, puis à la Chambre des représentants. C’est là que les choses se compliquent. Son président, le «speaker» Mike Johnson, un fidèle de Donald Trump, a déclaré dimanche qu’en l’état, tout vote dans sa Chambre sur de nouveaux financements pour l’aide à l’Ukraine ainsi que pour le renforcement de la frontière avec le Mexique est «mort-né». Sans son soutien, le texte ne peut, pour l’heure, aller nulle part.
De son côté, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré hier qu’il était en route pour l’Ukraine et a réitéré ses appels en faveur d’une aide accrue à ce pays déchiré par la guerre. «Je suis en route pour l’Ukraine, je suis en route pour Kiev», a déclaré J. Borrell à la presse à Varsovie, ajoutant que l’Union européenne (UE) doit soutenir l’Ukraine «par tous les moyens». Les responsables de l’UE se sont mis d’accord jeudi sur une aide de 50 milliards d’euros à l’Ukraine. Il s’agit de la quatrième visite de ce dernier depuis le début de l’intervention russe en Ukraine en février 2022.