Quatre organisations en Tunisie, dont la centrale syndicale UGTT, ont lancé vendredi «une initiative pour sauver le pays» face à la détérioration des conditions économiques et aux divisions politiques depuis le coup de force du président Kais Saied.
L'UGTT a constitué un nouveau «Quartette» avec la Ligue des droits de l'homme LTDH, l'Ordre des avocats ONAT, et l'ONG FTDES (Forum tunisien des droits économiques et sociaux), qui se veut aussi ambitieux que celui qui avait obtenu le Prix Nobel en 2015 pour son rôle moteur dans la transition démocratique.
Crise politique
Le chef de l'UGTT, Noureddine Taboubi, a annoncé la création de commissions d'experts et une série de réunions pour «élaborer un plan cohérent, rationnel et indépendant sur comment sauver le pays».
À propos de la crise politique qui secoue la Tunisie depuis que le président Saied s'est emparé de tous les pouvoirs le 25 juillet 2021, le président de la LTDH, Bassem Trifi, a prédit «une participation encore très faible» au deuxième tour dimanche d'élections législatives.
Le premier tour le 17 décembre a été marqué par une abstention de près de 90%, un record depuis la Révolution de 2011 et l'avènement de la démocratie.