Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a présidé, hier à Alger, l'ouverture des travaux du 6e Dialogue judiciaire africain organisé par la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples (CAfDHP).
L'ouverture des travaux de ce dialogue placé sous le thème «Promotion des droits de l’Homme en Afrique : défis et opportunités liés à la transposition de la jurisprudence régionale et internationale des droits de l’Homme au niveau des juridictions nationales», s'est déroulée en présence de membres du gouvernement, des conseillers à la Présidence et de la présidente de la CAfDHP, Imani Daud Aboud.
Dans son allocution, le Premier ministre a affirmé que «la tenue en Algérie de ce Dialogue, parallèlement avec la tenue de la réunion de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, reflète l’importance que l’Algérie, sous la direction du président de la République, accorde aux droits de l’homme dans ses diverses dimensions politiques, économiques et sociales».
La consécration du droit au développement «est étroitement liée à la lutte contre la détérioration des conditions dans de nombreuses régions de notre continent, en particulier dans la région du Sahel», a-t-il ajouté. L’Algérie «a toujours adopté dans son approche globale pour contribuer à résoudre les crises multidimensionnelles dans cette région en faisant prévaloir les solutions politiques et diplomatiques et en soutenant les efforts de développement, avec la certitude que la pauvreté et l’absence de perspectives de développement prometteuses sont les causes profondes des tensions, du terrorisme croissant, de l’extrémisme violent et du crime organisé transnational», a expliqué Larbaoui.
La vision du président de la République «s’est focalisée pour prioriser la dimension de développement comme point focal dans tout plan de stabilisation des monuments toxiques de l’Afrique. Cela a été confirmé par son initiative d’introduire l’idée de convoquer une conférence internationale sur le développement au Sahel sous les auspices des Nations unies et de l’Union africaine, en vue de mobiliser les efforts et les financements nécessaires pour refléter le développement intégré et donner de l’espoir pour un meilleur avenir aux peuples de la région», a expliqué Larbaoui.
Dans ce cadre, il a rappelé la décision du chef de l’Etat «d’allouer 1 milliard de dollars au financement de projets de développement sur le continent africain par l’intermédiaire de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, couvrant plusieurs secteurs tels que les infrastructures, la santé, l’eau, l’éducation et d’autres besoins essentiels des citoyens».
«En Palestine, les principes les plus élémentaires sont bafoués»
Il a aussi passé en revue les axes les plus importants du projet de réforme globale lancé par Chef de l’Etat, il y a trois ans, «qui a fait de la consécration de l’Etat de droit l’un de ses piliers les plus importants». A ce titre, il a rappelé que la Constitution algérienne contient «une série de mesures importantes pour renforcer les garanties du respect des droits de l’homme et des peuples, telles que la consécration du principe de sécurité juridique, la diffusion du principe du contentieux à deux degrés et l’élargissement du champ d’application de la défense d’inconstitutionnalité à celui de la réglementation».
Larbaoui a aussi évoqué la réforme «globale» de la justice et le «renforcement» de son indépendance, citant une «profonde» réforme du Conseil suprême de la magistrature et la formation des juges. Sur un autre plan, Larbaoui a dénoncé l’agression israélienne sur Ghaza. «En Palestine occupée, les principes les plus fondamentaux des droits de l’homme sont bafoués par le génocide mené par l’occupation brutale contre le peuple palestinien frère. Face à ces crimes, le système international est incapable de faire respecter les droits de l’homme.
A chaque bombardement dirigé contre la Bande de Ghaza par l’armée d’occupation, les valeurs et les principes du droit international humanitaire sont renversés», a-t-il souligné.
Dans ce cadre, il a rappelé l’appel lancé par le président Tebboune «pour intenter une action en justice devant la Cour pénale internationale et les organisations internationales des droits de l’homme contre l’entité israélienne pour ses crimes contre les Palestiniens, en particulier dans la Bande de Ghaza».
Il a également déploré le fait que le peuple sahraoui soit «privé de son droit légitime à l’autodétermination depuis près de 50 ans».