Les citoyens désirant emprunter ce moyen de transport ont pour indications des numéros placés sur les bus, car, en fait, il n’y a ni itinéraire ni destination.
Les usagers des transports en commun à Guelma s’acquittent illico presto du prix du ticket de bus que le convoyeur leur présente. Quoi de plus normal pour une prestation dite d’utilité publique. «25 DA le ticket pour une place assise ou debout dans des conditions pareilles m’incite à dire que c’est une humiliation pour nous passagers.
Nous sommes entassés comme des sardines dans ce bus déglingué, dans une chaleur étouffante», s’est exclamée, en présence d’El Watan, une dame avec ses trois enfants en bas âge, effets personnels en mains, et qui n’avait visiblement pas d’autre choix que d’emprunter les transports urbains.
Si cette scène et ce type de réclamations sont devenus habituelles pour les habitants de la ville de Guelma, notamment en période de grandes chaleurs, d’autres manquements aux droits des passagers s’inscrivent dans la durée au moment ou ce service public est appelé à évoluer.
Ainsi, si les conditions d’accueil et de transport laissent à désirer, le doute persiste dans la tête des citoyens notamment pour ceux qui arrivent par la gare routière, aux abords des arrêts de bus. «Lequel dois-je prendre pour aller à l’hôpital Okbi ? Aucune indication ni itinéraire n’est visible ici», s’interrogeaient, hier, des passagers l’œil hagard.
Et certains précisent : «Nous n’avons pour indication que des numéros de bus ; le 1-2-3-4-5 etc. il n’y pas d’itinéraire, ni de destination affichée sur le bus. Même au niveau des arrêts de bus c’est l’énigme totale». Nous l’aurons compris, les usagers des transports en commun à Guelma se rabattent tout naturellement sur le bouche à oreille.
Chaque numéro de bus à son itinéraire, mais il faut se renseigner auprès du chauffeur ou du convoyeur. Bien évidemment, nous constatons que le passage des bus et son arrêt sont aléatoires et il n’est pas rare de voir certains débouler sans faire de halte alors que d’autres s’éternisent à l’arrêt pour faire le plein des passagers sous un soleil de plomb.
Mais qu’en est-il au juste ? «Oui en effet, je vous l’accorde, c’est une lacune dans les transports en commun à Guelma. Les bus devraient afficher leur itinéraire ou du moins une destination visible», a déclaré, récemment, à El Watan le directeur des transports de la wilaya.
Quant à une note ou des directives incitant à corriger cette situation, qui faudrait-il le souligner, existe depuis le lancement du transport urbain dans cette ville, le directeur du secteur esquive la question en posant une question : «Avez-vous constaté une amélioration dans les transports à Guelma ?» Evidemment, bien que basiques, les questions d’El Watan ne trouveront pas de réponses auprès de ce directeur.
Quoi qu’il en soit, la situation des transports en commun dans la commune de Guelma a vu quelques aménagements opérés récemment par l’APC avec l’installation des abris bus, clairsemés, qui demeurent insuffisants.
Reste à indiquer aux usagers le nom de l’arrêt à hauteur des abris bus, d’autant que les lieux sont connus et les cités sont baptisées à Guelma. A titre informatif, seuls les bus de l’ETUS qui n’est autre qu’une entreprise publique de transport urbain et suburbain, qui informe les usagers des heures de passage, service et destination affichée à l’avant du bus, notamment en direction des communes voisines du chef-lieu à savoir de et vers Héliopolis, Belkheir, El Fedjoudj, Boumahra Ahmed, AADL 1100 Logement à Guelma, AADL 5400 Logements Hadjar El Mengoub, à Belkheir. A méditer !