Malgré les efforts consentis par l’Etat dans ce domaine, le transport scolaire demeure un sérieux problème pour beaucoup d’élèves et de parents. Dans un rapport établi par la commission de l’éducation de l’APW de Boumerdès, il est précisé que 39 881 parmi les 293 000 élèves de la wilaya devaient bénéficier de transport scolaire au motif de l’éloignement de leurs établissements.
Cependant, 27 511 élèves (68%) en profitent, indique-t-on. Le document fait état de 345 bus qui assurent le ramassage scolaire, dont 145 appartiennent à des privés. Le manque est donc énorme. A Chabet El Ameur, l’APC a engagé 7 transporteurs privés pour acheminer les élèves de et vers leurs établissements. «Nous avons 21 bus mais c’est insuffisant, car nous avons 19 écoles primaires et une trentaine de villages», précise le P/APC, Hocine Marmouchi.
A Naciria, l’APC a signé des conventions avec 4 transporteurs privés pour un montant de 3 millions de dinars. «Le contrat expire en décembre prochain. On est obligé de le renouveler car nous n’avons aucune solution de rechange. Nous avons 8 bus et la plupart sont vétustes», dira M. Khelladi, vice-P/APC. Ce problème se pose également avec acuité à Hammadi, Taouarga, Afir, Beni Amrane, Cap Djenet, etc. A Timezrit, l’APC se réjouit d’avoir autant de bus (20), mais 5 sont en panne et deux autres sont en cours de réparation.
Là aussi, 50% de la flotte doit être renouvelée en raison de sa vétusté, souligne le maire, Boualem Tamsdakt. «Il y a des bus qui font 4 rotations par jour. Cette surexploitation rend les pannes très fréquentes et l’APC n’a pas les moyens d’y faire face», dit-il. Cette année, une enveloppe de 4,9 millions de dinars a été réservée à cet effet, mais cette somme ne suffit pas, a-t-il expliqué. Nos interlocuteurs se plaignent aussi du manque de chauffeurs, soulignant que les départs en retraite ont rarement été remplacés.
L’année passée, la direction de l’administration locale (DAL) a recruté une trentaine de chauffeurs au profit des localités de Baghlia, Naciria, Timezrit, Afir, etc. Malgré cela, le problème subsiste dans plusieurs localités. Et sans l’aval de la DAL, aucune APC n’a le droit de recruter, y compris celles jouissant d’une bonne santé financière.