Des rassemblements de camionneurs de marchandises et matériaux de construction se sont tenus sous l’égide du syndicat des transporteurs (Unat) à plusieurs reprises durant la semaine dernière au niveau de la nouvelle agence autoroutière de Boumerdès, toujours fermée à l’activité malgré son achèvement.
Le principal problème soulevé concerne les nouvelles mesures de transport de marchandises et matériaux, notamment la question du tonnage. En effet, les pouvoirs publics ont limité à 12 tonnes le poids total autorisé, y compris avec la charge de marchandises. Au-delà, les services de contrôle verbalisent à 20 000 DA chaque tonne supplémentaire. Les camionneurs relèvent «l’illogique de cette mesure qui limite le poids à 12 tonnes en charge alors que le véhicule lourd à vide avoisine déjà ce poids».
Un autre s’interroge : «Mon semi-remorque peut charger jusqu’à 25 tonnes, pourquoi le limiter à la moitié ? » Dans leur ensemble, les camionneurs revendiquent de « revoir les modalités de la carte grise qui ne mentionne pas le tonnage du véhicule ou qui le marque à zéro».
Au premier barrage de sécurité, toute marchandise est ainsi considérée comme surcharge et donc les procès-verbaux pleuvent sur les routiers. L’un d’eux cite un procès-verbal de 36 millions de centimes parce qu’il avait une charge de 18 tonnes supplémentaires à la mention portée sur sa carte grise. En outre, les transporteurs réclament l’existence d’une pesée au niveau des carrières. «Dès le chargement, on pourra contrôler le surplus par rapport à ce qui est autorisé», argumente un syndicaliste de l’Unat. Enfin, les camionneurs interpellent les pouvoirs publics sur la nécessité «d’uniformiser le tonnage sur le territoire national».