Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a affirmé, samedi depuis M’sila, que le renforcement de la numérisation du secteur de la justice constituait une priorité pour mieux répondre aux exigences de la transition vers la e-administration.
«Le renforcement de la numérisation figure parmi les priorités, à même de mieux répondre aux exigences de la transition vers la e-administration», a précisé le ministre qui coprésidait avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, l’ouverture des travaux d’une Journée d’études sur la «e-justice» à l’université Mohamed Boudiaf.
Dans son intervention lors de cette journée organisée en collaboration avec la Cour de M’sila, le ministre a relevé que «conformément au programme du président de la République relatif à la révision des méthodes de travail et de gestion des juridictions, et l’amélioration des performances du secteur, la e-administration a été un choix inéluctable» ajoutant, dans le même contexte, «l’adoption d’une stratégie de transition numérique basée sur l’utilisation des moyens techniques modernes et assurant le transfert sécurisé et instantané des informations vu la confidentialité et la spécificité des données judicaires».
«En vue d’améliorer la performance du travail judicaire, nous avons adopté une stratégie basée sur des objectifs essentiels tels que l’utilisation des technologies modernes dans la gestion judiciaire à travers l’utilisation des systèmes automatisés nouvellement crées et développés pour gérer le dossier judiciaire, le recouvrement des frais judicaires et des amendes, ainsi que la gestion du casier judiciaire et le certificat de nationalité, outre la gestion et l’exploitation des empreintes génétiques et d’autres applications techniques», a ajouté M. Tabi.
La même stratégie inclut la numérisation des procédures de justiciabilité et l’utilisation des technologies modernes dans la gestion administrative et financière des autorités judiciaires et de l’administration centrale, ainsi que la gestion des ressources humaines par les différents systèmes développés dans cette optique, ajoute M. Tabi.
La concrétisation de la e-justice «repose principalement sur le développement des infrastructures du secteur», et ce à travers «la poursuite des efforts visant une bonne organisation, conformément aux normes internationales adoptées au regard des menaces internationales croissantes que connait le domaine de l’informatique, outre la réalisation de l’indépendance technologique en recourant aux compétences nationales du secteur dans le développement des systèmes informatiques».
A ce titre, le ministre a mis l’accent sur «l’importance de l’orientation en cours dans le cadre de la même stratégie en vue de s’adapter aux réformes légales et réglementaires initiées par le gouvernement pour réaliser l’approche qualité-prix à travers l’amélioration continue du niveau des compétences techniques du secteur, outre le travail continu visant à étendre graduellement les services de la e-justice au profit des citoyens et tous les justiciables, et à améliorer la gestion des procès à travers la généralisation de la numérisation des étapes de traitement du dossier de justice». Le ministre a évoqué dans ce sillage l’importance de la e-justice «en permettant l’échange en ligne de requêtes et notes entre les parties», une opération lancée «dans certaines cours pilotes et devant être généralisée graduellement en vue de couvrir toutes les juridictions afin de faciliter les procédures des procès».
M. Tabi a appelé à «la nécessité de l’implication de tous les concernés à la démarche de généralisation de la e-justice en vue d’accélérer la cadence», soulignant que la réussite de cette opération permettra au secteur de faire un bond qualitatif important dans l’intérêt de la société».