Tourisme balnéaire : Le littoral a la cote

13/08/2024 mis à jour: 00:23
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(Photo : Sami K)

Alors que le mercure continue de grimper en Algérie, les plages connaissent une affluence importante. Dès les premières lueurs du jour, les citoyens affluent vers les côtes pour échapper à la chaleur étouffante qui sévit dans les villes. 

Ce phénomène transforme les rivages en véritables havres de fraîcheur et de détente. Pour beaucoup, plonger dans la mer est un rituel pour échapper à la fournaise. Les plus téméraires s’aventurent au loin, défiant les vagues avec des plongeons acrobatiques, tandis que d’autres préfèrent flotter sereinement, laissant l’eau salée emporter avec elle les tensions accumulées. Les vendeurs ambulants arpentent les plages, proposant des boissons fraîches et des beignets croustillants.

Cette année, sur un total de 613 plages, 455 ont été autorisées à la baignade avec un déploiement de 10 000 agents de la Protection civile pour la surveillance. Certaines plages ont été mises en concession. Une démarche décidée par les pouvoirs publics, qui vise à améliorer l'expérience des estivants et lutter contre l’anarchie sur le sable, tout en garantissant une meilleure gestion des sites côtiers. 

Ce modèle, dont plusieurs complexes hôteliers ont bénéficié, dont ceux du groupe public HTT, présente plusieurs avantages, tant pour les vacanciers que pour les autorités locales. Il s’agit en fait de l’aménagement des plages et non de «plages privatisées», comme le sous-entendent certains concessionnaires. 

La nuance est de taille. La mise en concession des plages en Algérie n’implique pas leur privatisation, mais plutôt leur aménagement et leur gestion dans le cadre d’un partenariat «public-privé». Les plages restent des espaces publics, accessibles à tous, mais bénéficient d’infrastructures et de services améliorés grâce à l’investissement du concessionnaire. 

Navettes villes/plages 

Si beaucoup d’Algériens peuvent s’offrir des vacances dans des complexes touristiques, certains se contentent de navettes villes/plages pendant la journée. C’est ce qui a été constaté à Alger, Oran, Mostaganem, mais aussi à Jijel et Béjaïa. 

Ces navettes, via des transporteurs privés ou publics (Etusa), voire en taxis collectifs, offrent une alternative économique pour les familles défavorisées et surtout les jeunes qui souhaitent profiter des plages sans les coûts associés à un séjour prolongé dans un complexe touristique. Elles permettent à un large public de s’évader pour quelques heures du tumulte urbain et de savourer les plaisirs simples d’une journée à la mer. 

Ce choix de navettes villes/plages reflète non seulement une adaptation aux contraintes budgétaires, mais aussi une volonté de profiter pleinement de l’été sans pour autant s’engager dans des dépenses importantes. Il s’agit d’une manière pour de nombreux Algériens de concilier plaisir et accessibilité, en faisant des plages un lieu de détente à la portée de tous.

Certains hôtels urbains ou situés en périphérie des grandes villes ouvrent leurs piscines aux non-résidants moyennant un «droit d’entrée». Mais ce droit est suspendu lorsque l’hôtel affiche complet, donnant la priorité absolue aux résidants, comme c’est le cas du Mercure Alger Aéroport de Bab Ezzouar. Une formule lancée du 1er au 30 juin sous le slogan commercial «Aloha Summer» avec baldaquin et qui a été mise en veilleuse lorsque l’hôtel a affiché un grand taux d’occupation (TO). 

A Alger, il a été procédé à l’ouverture de 61 plages autorisées à la baignade. A Oran, ce sont 32 plages qui accueillent les visiteurs. A Béjaïa, le nombre est de 35 plages. Tlemcen a séduit au niveau des plages, dont Marsat Ben M’hidi, Moscarda, Aïn Ajroud, Bir El Maleh et Tafsout. Tipasa a attiré comme d’habitude des milliers de visiteurs en quête de détente et de plaisir au bord de la mer. 

Située à environ 70 kilomètres à l’ouest d’Alger, cette ville côtière est un joyau du littoral, alliant beauté naturelle, richesses historiques et plages paradisiaques. Au cœur de l’été, ces plages deviennent des lieux de vie animés. Dès le matin, les visiteurs affluent pour installer leurs parasols et serviettes, prêts à profiter d’une journée sous le soleil méditerranéen. Mais Tipasa, ce n’est pas seulement des plages. 

La ville est aussi célèbre pour son patrimoine historique exceptionnel. Les vestiges romains de Tipasa, inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, attirent de nombreux touristes curieux de découvrir les traces de cette ancienne colonie romaine. Les ruines, situées en bord de mer, offrent une vue spectaculaire, mêlant histoire et nature dans un cadre unique.  Kamel Benelkadi

 

 

 

Activité des navires de plaisance : L’annonce du ministère de la Pêche
 

Le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques a annoncé, dimanche, dans un communiqué, avoir ouvert la voie, «à titre exceptionnel», aux professionnels de la pêche, désirant changer l’activité de leurs navires de plaisance, en activité de pêche artisanale. Le ministère a invité, les professionnels, désirant changer l’activité de leurs navires à se présenter auprès des Directions de la Pêche et des Produits halieutiques, pour déposer leurs dossiers, sous réserve de certaines conditions. Le ministère exige, à cet effet, que longueur du navire de plaisance soit entre 4.80 et 7m. Le navire doit, également, répondre aux normes de sécurité maritime. Il est, en outre, impératif pour le propriétaire du navire d’être titulaire d’un certificat d’aptitude professionnelle maritime (CAPM), ou un titre équivalent, et d’être adhérent à la chambre de wilaya de la pêche et de l’aquaculture. Selon la même source, le propriétaire doit être autorisé à utiliser les sites d’échouage ou disposer d’une zone de mouillage fixe au niveau d’un des ports de pêche. S’agissant du dossier de changement except ionnel de l’activité du navire, il doit inclure un document attestant de la longueur du navire, une copie du certificat d’aptitude professionnelle maritime au minimum, ou un titre équivalent, ainsi qu’une copie du livret de navigation en cours de validité. Le dossier requis doit contenir également un document prouvant que le navire répond aux normes de sécurité maritime, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, en sus de la carte d’adhésion à la Chambre de wilaya de la pêche et d’aquaculture et de la carte de circulation du navire pour une durée minimum de 24 mois, pas nécessairement successifs, avant la date de changement d’activité. Il est exigé également un certificat confirmant l’autorisation d’utilisation du site d’échouage conformément aux dispositions de l’arrêté du 13 décembre 2021, fixant les conditions d’établissement de l’autorisation d’utilisation du site d’échouage, une copie de l’engagement relatif au changement exceptionnel portant signature du concerné et la mention «lu et approuvé», précise le document. Ce changement intervient «en application de l’instruction ministérielle du 28 juillet 2024, fixant les conditions et modalités de changement de l’activité des navires de plaisance, propriété des professionnels de la pêche, pour l’activité de pèche artisanale (catégorie des petits métiers), comme mesure exceptionnelle», conclut la même source. 

 

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